Metis Adhbreith Modératrice HRP/Fondatrice
Date d'inscription : 11/07/2011 Messages : 834
| Sujet: Concours d'écriture °1 = 2n tour Lun 16 Avr - 22:21 | |
| Bon puisque vous semblez ne pas pouvoir vous décider, et sur proposition d'Andrew, j'organise un 2nd tour. Il prendra fin ce dimanche à minuit. En attendant je compte sur vous pour voter et attention, pas d'égalité cette fois ^^ Ambre - Spoiler:
L'HYGRE Origine/Description : L'hygre est une des plus anciennes créatures vivant en ce monde. C'est un être singulier. Appartenant de toutes évidences au genre reptilien, son long corps serpentin est recouvert d'épaisses écailles verdâtres et dures. Les hygres ne possèdent qu'une paire de membres, atrophiés, situés à peu près au deux-tiers de leur corps longiligne. De loin, elles ressemblent à des serpents, à une différence près : les plus petites mesurent plus de dix mètres de long... Mais toutes ces traits ne sont pas la caractéristique principal des hydres : celles-ci ont deux têtes (ou trois selon leur âge). Les deux têtes ont un museau assez long au bout duquel se trouvent des naseaux. Leurs yeux sont jaunâtres et sans pupilles, ce qui peut donner l'impression qu'elles sont aveugles, détrompez-vous néanmoins, leur regard est vif et perçant. Les hygres sont si laides, qu'un simple regard sur elle suffit à nous faire frémir... Une légende court sur la raison de leur monstrueuse apparence, on ne peut néanmoins savoir si elle est fondée ou non. On raconte qu'autrefois, avant que les hommes n'existent, les hygres étaient les plus belles créatures qui soient. Tous ceux qui les observaient tombaient sous leur charme, et vivaient quelques derniers instants en état de fascination avant de se faire dévorer par l'hygre qui les avait séduit. Cependant un jour, une hygre, la plus vieille et la plus crainte, eut le malheur de manger un enfant. C'était, hélas, la fille de la forêt de Croc'h Ranagh. Furieux, l'esprit de la forêt jeta une malédiction sur les hygres, qui prirent alors l'apparence terrifiante qu'on leur connaît aujourd'hui. Situation actuelle : Les hygres sont très rares de nos jours. Ce sont des êtres amphibies qui ont besoin d'une rivière pour se prélasser. Elles s'y sentent à l'aise et en sécurité. Aujourd'hui on en trouve que, paradoxalement, dans la forêt de Croc'h Ranagh. Capacité : Les hygres n'ont pas réellement de pouvoir magique, mais elles conservent quelques capacités étonnantes. Tout d'abord, leurs deux têtes leur confèrent des avantages sensoriels phénoménaux. Les plus vieilles hygres (de la génération maudite) ont parfois trois têtes. Plus étrange : les hygres sont capables de se séparer d'une de leur tête. Celles-ci sont comme « détachables » et comme elles sont très lourdes à porter, il leur arrive d'en ôter une et de la poser sur la rive, non loin de là où elles se baignent. Aussi, si jamais vous trouvez une tête d'hygre au bord de l'eau, courrez loin, et très vite... Les hygres sont d'excellentes chasseuses. Il est quasiment impossible de leur échapper. Leur long corps puissant peut assommer n'importe qui d'un simple coup, et leurs longues dents ne lâchent plus leur proie une fois attrapée... ________________ Les bottes pleines de boue, et enlisée jusqu'à mi-cuisses dans une eau verdâtre, Ambre ne se faisait pas prier pour hurler tout haut sa haine pour la situation présente. Elle tentait tant bien que mal de progresser dans le marécage, sans perdre pied. Elle n'avait pas l'habitude de ce genre de situations, d'autant que seule, c'était très pénible d'avancer dans une jungle pareille ! Elle avait accepté à contre cœur d'aider un commerçant des Sept Iles, en échange de quoi il acceptait de lui fournir de quoi mener une expédition dans le forêt de l'obscur. Elle commençait à douter de vouloir la visiter après son passage par Croc'h Ranagh... Elle était supposée y retrouver un ancien ami du commerçant qui y avait construit sa masure et qui vivait désormais en communion avec la nature. Si les informations qu'on lui avait données étaient justes, elle ne devait pas être bien loin...
Elle parcourut une centaine de mètres de la sorte avant de retrouver enfin la terre ferme. Elle poussa un soupir de soulagement... Mais ils s'imaginaient quoi ?! Que pirate rimait avec aventurier, et qu'elle pouvait trancher les plantes handicapant sa marche avec autant de dextérité que ses ennemis ? Recommençant à pester tout haut, elle s'interrompit dans un sursaut... Quelque chose... là tout au bout à sa droite... Quelque chose avait bougé...
Elle s'arrêta de respirer, se tournant avec une lenteur infini vers le mouvement qu'elle avait perçu... Rien. Inquiète et sur ses gardes, elle continua son chemin en silence. Elle constata avec effroi qu'elle avait l'horrible impression d'être observée... Elle ne cessait de jeter des coups d'oeil derrière elle et de presser le pas, quand il y eu un craquement, assez loin derrière elle. Elle ne perdit pas le temps de mieux regarder derrière elle pour se mettre à courir. Ce n'était pas de lâcheté mais de la prudence : elle avait entendu assez d'histoires angoissantes sur les créatures d'Yla. Le bruit dans son dos semblait tout faire pour lui donner raison... Une sorte de feulement indescriptible venait de retentir entre les troncs entremêlés...
N'y tenant plus, elle jeta un coup d'oeil par-dessus son épaule et ne pu retenir un cri. La créature qui se tenait là était absolument monstrueuse. Son regard jaune braqué sur elle lui donnait envie de lui crever les yeux tellement la peur qu'il provoquait la prenait aux tripes. Elle n'avait pas peur d'un seul homme sur terre, ni même de l'Océan, mais CA … Ca c'était trop …
Totalement paralysée, elle restait bloquée sur la vision de deux têtes hideuses qui se balançaient doucement, comme bercées par une mélodie inaudible. Elle finit par se reprendre, sortant son épée de son fourreau en un vague réflexe défensif. Elle vit les longs crocs s'approcher d'elle, sentit même l'haleine putride de la créature quand un cri arrêta celle-ci. Un homme se tenait à quelques mètres, les deux pieds dans l'eau, tenant une masse informe à ses pieds. Il héla la créature, une arme au-dessus du « tas » gisant à ses pieds.« Je t'ai pourtant dit mille fois de ne pas revenir chasser ici si tu tenais à ta tête ! Sale bête ! Allez houste ! » Sidérée, Ambre observa l'homme avec des yeux ronds, puis fit glisser son regard sur la chose à ses pieds... Ce ne pouvait pas... Pourtant si... C'était une tête ! Identique à celle de la créature, mais qui avait été apparemment tranchée... Que faisait-il ? Dans un sifflement de rage, l'immense serpent fit demi-tour, projetant au passage Ambre à terre d'un grand coup de queue. N'osant pas se relever tant que le monstre était en vue, elle attendit de le voir s'éloigner pour adresser la parole à l'homme.« Qui êtes-vous … et qu'est-ce que cette … chose ?! » Il se présenta rapidement, il s’avéra que c’était l’homme qu’elle cherchait. Le reptile aperçut était ce qu’on appelait une hygre, et d’après ce qu’il en disait, cela n’avait pas l’air des plus sympathiques…
Lazulie - Spoiler:
Le Lypchou Description : Le Lypchou est une petite créature à mi chemin entre la boule de poils et le lapin nain. Comme le lapin, le Lypchou possède de longues oreilles qui se dressent sur le sommet de sa tête, elles ont la particularité de se terminer par une petite plume duveteuse de couleur vive (vert pomme, jaune, bleue ciel, émeraude, parme, prune, bleu marine). Le reste de son corps est recouvert de poils long d'environ 5 cm et de couleurs plus banales telles que le blanc, le beige, le noir, le gris,etc. Il possède aussi une petite queue similaire à ceux des lapins de la même couleur que les plumes à l'extrémité de ses oreilles. La tête du Lypchou est sensiblement identique à celle de son cousin léporidé si ce n'est que ses yeux en amande sont systématiquement bordés d'une ligne plus ou moins large de couleur argentée ou dorée. Si l'on qualifie le Lypchou de boule de poils, c'est parce que ses minuscules pattes se trouvant sous sa partie abdominale semblent être inexistantes, disparaissant sous son corps, cette particularité fait que lorsqu'il se déplace on a l'impression qu'il avance comme s'il était monté sur roulettes. Cette petite bestiole est très curieuse et passe son temps à fouiner dans tous les recoins possibles, si en croiser une peu être rare, une fois que vous vous trouvez en sa présence il est très facile de l'approcher et même de le caresser, surtout si vous avez sur vous de la nourriture pour l’appâter. Situation actuelle : Cet animal est devenu très rare, sa grande curiosité en fait un être très vulnérable qui même s'il court vite est une proie facile pour les oiseaux. On en trouve surtout dans la forêt des Lucioles où ils vivent en petite communauté. Certains ont aussi élu domicile dans la ville ravagée, les ruines qui ne sont pas toutes à ciel ouvert leur permettant de se cacher de leurs prédateurs ailés habituels. Capacité : Le Lypchou a sans doute réussi à ne pas disparaître totalement grâce à sa salive qui guérit presque toutes les blessures et maladies. En effet les Lypchous s'ils sont vulnérables aux autres créatures, ne sont jamais morts de maladies ou de blessures graves. En fait les Lypchous sont des créatures qui peuvent vivre environ cent ans (s'ils ne se font pas dévorer entre temps évidemment), leur salive étant à l'origine de cette longévité. __________________________________ La ville ravagée, quel endroit étrangement calme et serein. Lazulie avait quitté le camp de Alcas tôt le matin et comme lui avait prédit ses consœurs elle était arrivée aux ruines en même temps que le soleil arrivait à son zénith. La jeune fille déambulait entre les murs de pierres à moitié détruits, la végétation reprenait peu à peu ses droits, l'herbes avait poussé entre les pavés, des plantes grimpantes s'élevaient gracieusement le long des bâtiments en ruine. Cet équilibre entre nature et trace de civilisation transformait ce lieu en un endroit magique.
Lazulie arriva au niveau d'un escalier qui semblait mener à une sorte de petite place, elle passa une main dans ses cheveux qui pour une fois étaient noués en un chignon lâche et ne pu retenir un sourire en pensant que cette petite cour serait un endroit idéal pour déjeuner. Elle commença alors à descendre les marches lorsque à mi-chemin son pieds glissa sur de la mousse qui avait recouvert par endroit les marches de pierres. La chute fut rapide, en quelques secondes la jeune fille se trouva en bas, son sac avait été arraché pendant sa dégringolade et se trouvait trois marches au dessus d'elle. Lazulie avait eu de la chance et s'en tirait avec à peine quelques égratignures, encore un peu sonnée elle voulu vérifier que son pendentif se trouvait toujours autour de son cou. Son saphir !! Il avait disparu !!! Il était hors de question qu'elle le perde d'une façon aussi stupide !!! D'un bond elle se leva et se mit à chercher autour d'elle, soudain un éclat argenté qui venait d'un buisson attira son attention. Elle s'en approcha et aperçut son bijoux qui se trouvait piégé à l'intérieur. Une grimace se forma sur son visage, elle n'avait vraiment pas de chance, il avait fallu que son collier tombe dans un Ictrisius, ces buissons possèdent des feuilles très urticantes et de épines sur leurs branches. D'un geste qu'elle voulu le plus rapide possible, elle plongea sa main entre les feuillages et en tira son précieux saphir. Sa main fut rapidement envahie pas de vilaines cloques qui lui brûlaient la peau. Que sa main lui faisait mal !!! Maudit buisson !! La jeune fille se retourna pour aller chercher des herbes apaisantes dans son sac resté dans les escaliers.
Alors qu'elle allait l'attraper, celui-ci se mit à bouger, comme s'il y avait quelque chose de vivant à l'intérieur. Lazulie eu un mouvement de recul se demandant quel monstre allait bien pouvoir sortir de sa besace. Les deux petites bestioles qui s'en extirpèrent n’avait rien de monstrueuse, au contraire il s'agissait deux adorables boules de poils blanches. Attirés par l'odeur de la nourriture qui se trouvait dans le sac, deux Lypchous fixaient d'un air curieux celle qui avait perturbé leur festin. La jeune sorcière était muette devant cette singulière apparition et elle aussi observait avec attention les deux petits chapardeurs. Le premier avait les yeux noirs cerclés d'une épaisse bande argentée qui faisait ressortir la blancheur de son pelage, ses oreilles se terminaient par de toutes petites plumes bleu azur, couleur qui teintait aussi sa petite queue. Le second Lypchou avait lui des yeux couleurs de l'ambre qui était mis en valeur par la fine ligne dorée qui les entouraient. Celui-ci possédait de magnifiques plumes prune au bout de ses oreilles.
Ne sachant que faire, Lazulie se mit à tendre lentement sa main vers les deux petites boules de poils, comme pour les caresser, à sa grande surprise, elles ne fuirent pas, au contraire elles semblaient même vouloir s'approcher de cette main qui faisait à peu près leur taille. Après quelques secondes d'hésitation le Lypchou aux oreilles couleur prune s'avança et se mit à renifler la main, recouverte de cloques, de la sorcière. Celle-ci n'osait plus bouger et respirait à peine de peur de briser ce moment magique. L'animal après avoir méticuleusement réniflé le bout de chacun des doigts de cette main décida de pousser un peu plus loin son expédition, se servant de son camarade Lypchou comme marche pied, il grimpa dans la main d'une Lazulie émerveillée (nous noterons au passage que l'autre animal émit un couinement outré lorsqu'il se fit grimpé dessus).
Une fois niché dans la main de la jeune fille, le Lypchou se mit à lécher délicatement la peau boursouflée de celle-ci. Ne connaissant pas les vertus soignantes de la salive des Lypchou, Lazulie fut totalement désemparée par ce comportement qu'elle prenait pour une marque d'affection. Une fois qu'elle eut fini son « nettoyage », la petite bestiole se laissa glisser de la main. Jetant un dernier regard à la jeune sorcière, la petite boule de poils poussa un petit cri qui semblait être le signe du départ puisque les deux filèrent à travers une large fissure dans le mur qui se trouvait à côté de l'escalier.
Lazulie, la main toujours en l'air ne bougeait toujours pas, elle la contemplait émerveillée, toutes ses cloques avaient disparu, elle ne ressentait aucune douleur !! Comment était-ce possible ? La salive de ce lapin magique avait agi en moins d'une minute !!! Elle finit par s'assoir à côté de son sac, toutes ses émotions lui avaient donné faim. Elle prit sa besace sur ses genoux et commença à farfouiller à l'intérieur à la recherche du morceau de pain et des quelques fruits qui lui serviraient de repas. Elle eut beau chercher, elle ne trouva rien de plus que quelques baies sauvages au fond du sac. Elle ne pu s’empêcher de sourire en pensant que si ces bestioles étaient d'adorables créatures magiques, c'était aussi de sacrés mangeurs !!!
Nathanaël - Spoiler:
Le matma'th Origine/description : Le matma’th est un petit mammifère de la taille d’un écureuil à la fourrure particulièrement douce. Certaines parties de son corps sont plutôt grandes et peuvent même paraître disproportionnées par rapport à la taille de l’animal. En effet ses oreilles s’allongent à l’horizontale, les poils au-dessus de ses yeux forment des sourcils et remontent presque à la manière de cils. De la même manière, ses quatre longues vibrisses, deux de chaque côté, tendent à aller vers le haut. À l’inverse la partie poilue, longue également, se situant sous les yeux du matma’th part vers le sol et constitue ce qu’un être humanoïde nommerait « joue ». Le matma’th possède un petit museau rose et dessous se situe sa bouche ne contenant que des incisives et des canines, les premières étant plus développées. Les yeux de ce mammifère sont semblables à ceux des humanoïdes à la différence qu’ils peuvent changer de couleur selon les émotions ressenties par son propriétaire. Leur couleur vont du translucide au noir d’encre en passant par le rouge, le vert, bleu, gris. En réalité l’étendue chromatique des yeux du matma’th n’est pas très bien connue des spécialistes de la faune. Pour les membres supérieurs, l’animal a une peau palmée partant de ses poignets jusqu’à son bassin comparable à la membrane (aussi nommée patagium) des écureuils volants. L’extrémité de ces membres constitue en une petite main à quatre doigts. Les membres inférieurs, quant à eux, sont plutôt petits par rapport au reste du corps et se terminent par un pied à trois griffes d’une taille respectable. Le matma’th possède également une toute petite queue. Le pelage peut avoir des teintes du noir au beige bien que le marron reste prédominant chez la plupart des représentants de cette espèce. Cependant l’intérieur des oreilles, les « sourcils », les « joues », une partie du museau, le menton et la queue sont toujours de couleur blanche. Le matma’th est un rongeur proche de l’écureuil volant et a le même régime alimentaire que son « cousin » avec un étrange goût prononcé pour les pommes. Situation actuelle : le matma’th est un animal plutôt répandu dans les forêts de type non tropical et surtout les forêts se situant en montagnes ou au niveau des hauts plateaux. Le matma’th évolue indifféremment en solitaire ou en groupe. Capacité : Son petit gabarit fait du matma’th une proie convoitée de plusieurs prédateurs tels que rapaces ou canidés mais ce mammifère compense aisément cette faiblesse par une ruse et une intuition hors du commun pour un animal ce qui lui permet d’échapper à ses prédateurs. Cette intuition peut même s’accompagner d’empathie chez certains membres de cette race. De plus, ses vibrisses sont particulièrement sensibles c'est-à-dire que le matma’th perçoit presque toutes les vibrations de l’air de son environnement. Sa membrane (ou patagium) lui permet de planer. Ses incisives développées l’aident à ronger des matériaux résistants comme de l’écorce. ---------- Il faisait beau ce jour-là. Le printemps arrivait dans les montagnes. Le petit Nathanaël, alors âgé de sept ans, était dehors. En raison de la venue d’importants acheteurs on l’avait prié d’aller jouer plus loin mais sans trop s’éloigner. Il avait déambulé dans la partie du village où les acheteurs n’allaient jamais, celle où se trouvaient principalement des habitations et des institutions propres à la gestion de la vie en communauté. Les quelques autres enfants croisés ne voulant pas spécialement jouer avec lui à cet instant précis, Nathanaël avait continué son chemin jusqu’au petit sentier menant à la forêt avoisinante. Il s’était assis sur une grosse pierre à l’orée du bois. Après avoir observé la vie sylvestre pendant un certain temps, peut-être une heure, l’enfant sortit une pomme de son sac. Il entendit comme un petit cri qui d’après ses maigres connaissances pourrait être celui d’un écureuil. Levant la tête il aperçut un mouvement au niveau de la branche le surplombant. À peine une minute plus tard un animal fut clairement visible. *Ce n’est pas un écureuil. Oh mais… Il vole !*L’enfant regardant l’animal avec des yeux émerveillés. En réalité le mammifère ne volait pas mais se laissait planer grâce à sa membrane, les membres supérieurs écartés de son corps, en direction du sol. Atterrissant non loin de Nathanaël ce dernier remarqua que les membres inférieurs de l’écureuil-qui-n’en-était-pas-un agrippaient quelque chose. - Oh toi aussi tu as une pomme ! s’exclama Nathanaël en brandissant la sienne. Sauf que la tienne est rouge et la mienne verte ! Le petit aurait pu continuer dans son monologue si une question n’avait pas surgi dans son esprit. *Est-ce que c’est sa pomme qui lui permet de voler ?*La fascination, m’émerveillement et la curiosité emplissait le jeune ténébreux. Puis vint l’illumination. - Mais en fait t’es un Matma’th. Eïvlen m’a raconté des histoires sur les matma’ths. L’animal, nullement effrayé par le ton joyeux, enthousiaste et surtout un peu fort de l’enfant, s’approcha. Il s’approcha tellement que Nathanaël put le toucher. Le ténébreux eut l’agréable surprise de sentir un pelage extrêmement doux sous ses doigts. Le matmat’th, comme s’il comprenait l’envie de contact de l’enfant, se posa sur ses genoux. Nathanaël, surpris et enchanté de cette réaction, caressa l’animal de plus belle et alla même jusqu’à fourrer son nez parmi les poils du matma’th. - C’est bien que tu sois là. Personne ne veut jouer avec moi aujourd’hui. Son visage s’était légèrement assombri à ces derniers mots et son regard s’était fait triste. Le matma’th releva alors la tête vers lui et le ténébreux et l’animal se retrouvèrent à se fixer yeux dans les yeux. Le matma’th émit un son, comme pour approuver le fait que l’absence de compagnons de jeu était effectivement une chose bien triste. Il alla même jusqu’à poser son museau contre le nez de Nathanaël. Ce fut une action assez comique au vu de la différence de taille des deux êtres. Le petit ténébreux en rit d’ailleurs et cela eut le mérite de le réconforter. Malheureusement toutes les bonnes choses ont une fin. Cette fin se traduisit par des pas se rapprochant et une voix appelant l’enfant. Le matma’th se redressa, sautilla sur les genoux de l’enfant pour être sur la pierre et profita d’un souffle de vent pour se mettre à planer en direction de la cime des arbres. Nathanaël le regarda s’éloigner avec envie (après tout quel enfant n’a jamais rêvé de voler un jour ?). Il lui fit au-revoir de la main. Il sauta sur ses pieds et se rendit compte qu’il n’avait pas de réponse à sa grande question : les matma’ths volent-ils grâce aux pommes rouges qu’ils tiennent entre les pattes inférieurs ?
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