Sophs Crotale, bandit 929026Topsite12Sophs Crotale, bandit 139266Topsite22Sophs Crotale, bandit 139266Topsite22Sophs Crotale, bandit 929026Topsite12

AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% sur le Lot de 2 écrans PC GIGABYTE 27″ LED M27Q
429 € 539 €
Voir le deal

 

 Sophs Crotale, bandit

Aller en bas 
3 participants
AuteurMessage
Sophs Crotale

Sophs Crotale


Date d'inscription : 04/05/2012
Messages : 21

Sophs Crotale, bandit Empty
MessageSujet: Sophs Crotale, bandit   Sophs Crotale, bandit EmptyMar 8 Mai - 10:43

Fiche éditée le 15/07/2013, les modifications sont écrites dans cette couleur.

Fiche de présentation


I- Informations essentielles

Nom : Crotale

Prénom : Sophs

Sexe : Masculin

Age : 36 ans

Espèce : Humain

Groupe : Hors-la-loi

Métier : Bandit, si l’on peut appeler ça un métier.

Equipement  

Une épée courte en acier trempé, arme légère et maniable dont il ne se sépare jamais, bien que Sophs n’y prête pas beaucoup de valeur sentimentale, une bourse contenant les restes de ce qui fut une étrange flûte de bois courbée, et une barre de fer d’origine suspecte dont il se sert comme appui.

Capacités

Le Crotale est réputé pour ses talents de bretteur. Même si sa force, son endurance, sa robustesse, son expérience ou ses savoirs techniques ne sont absolument pas exceptionnels, le jeune homme ne semble, mystérieusement, pouvoir perdre un seul combat. Son maître d’armes, Gelden, prétendait que c’était grâce à son ingéniosité dans ses mouvements, mais surtout, grâce à sa haine. « Toi mon petit, » répétait-il « tu ne prends pas en pitié, tu n’aimes pas, tu ne crains pas, tu ne comprends pas l’autre ; » et là il souriait « mais tu n’es pas égoïste pour autant. Jamais tu ne penses qu’à toi, non. Jamais. Tu t’en fiches de toi, rien à faire que tu sois mort ou vivant. Non tu t’en fiches de ça. Ce qui t’importe, c’est que l’autre soit mort. Tu es le plus généreux des êtres. Le plus généreux de haine, de colère et de violence mon Crotale. »
D’autres guerriers qui l’ont vu se battre, pensent plutôt que ce qui fait la force de Sophs c’est sa détermination, sa volonté, son obstination au combat et son orgueil, qui font souvent peur à l’ennemi. « C’est comme si, » disent-ils souvent « son regard vous disait : Moi, je vais gagner, et je ne vais pas perdre, car je ne peux pas perdre. C’est pour ça qu’on a peur, parce qu’on y croit, bêtement. »

Faiblesse :

Même s’il fait peur à ses ennemis, Sophs n’a rien d’un homme exceptionnel. Pour un guerrier, il est plutôt de faible stature, pas spécialement résistant ni puissant. Il ne connaît rien à la magie, et il a une propension un peu trop grande, selon certains de ses compères, à l’honneur. Cela ne paraît pas être une faiblesse à première vue, mais en réalité c’en est une lorsque son ennemi n’est pas aussi honorable que soi : Sophs ne va jamais se servir d’une arme à feu ni de n’importe quelle arme à distance, ne va jamais frapper son ennemi s’il est à terre ou désarmé, ne va pas s’engager dans un combat à plusieurs contre un, ne va jamais se servir de poison ou de manipulation de n’importe quel type, ne va pas se cacher de son ennemi quelque soient les circonstances. Ainsi, si le jeune homme est à portée de tir, trop loin pour se défendre, il ne se cachera pas, et ne fera rien d’autre que d’avancer jusqu’à la personne pour l’affronter à l’épée, il sera donc aussi facile à tuer que du gibier.

Particularité :

Sophs déteste, abhorre, exècre, abomine, hait, sue follement de toute sa colère contre le bruit. Le silence ou parfois quelques musiques sont les seuls remèdes qui le font se sentir bien. Le bruit l’empêche de dormir, de manger, de boire, de penser, d’imaginer, de rêver, et même, parfois, d’écouter. Il est son plus grand ennemi.
C’est en parti pour cela que le Crotale ne supporte pas les gens qui parlent trop, et ne parle, lui-même, pas beaucoup. Aussi, c’est un des facteurs qui lui valent de s’énerver, souvent, de façon disproportionnée, presque démentielle.  


II- Physionomie

Sophs n’est pas spécialement grand, ni d’une musculature d’exception. Sur ces points, nous pourrions le qualifier de banal. Rien de très impressionnant. Il n’est pas vraiment beau, ni laid, mais les cicatrices qui lui parcourent le corps, ainsi que la crasse qui le recouvre font de lui quelqu’un de plutôt repoussant, bien qu’il soit propre.. pour un brigand. Ses yeux sont d’un noir profond, l’on sent une évidente intelligence, parsemée de lassitude à l’intérieur, quelques goûtes, brillantes, d’imaginaire, et le reste de tristesse. Ses cheveux sont longs et grisâtres, lui donnant l’air plus vieux qu’il ne l’est, comme l’entièreté de son physique : En réalité, on lui donne bien souvent dix ans de plus en le voyant.

Le Crotale sourit rarement. Mais il n’a pas l’air dépressif pour autant. C’est une présence, une présence muette, qui rassure si elle est de votre côté, qui effraie si elle est de l’autre. Jamais il ne l’a su, jamais il n’y a réfléchit, mais Sophs a cette chose qui permet à certains de devenir leader : on le voit, on le remarque, sans qu’il ne fasse quoi que ce soit, sa présence se sent. Imposant. Il existe, il pèse lorsqu’il est là, même s’il reste silencieux. Et lorsqu’il parle, alors, tout le monde écoute. C’est une sorte d’autorité naturelle, il inspire le respect, sans le savoir.
Pas besoin de le connaître pour comprendre lorsque nos propos l’ennuient, tant il le montre facilement. En revanche, il faut le connaître mieux que lui-même pour comprendre lorsqu’il apprécie être en notre compagnie, c’est pourquoi presque tout le monde pense être détesté par cet homme, même si c’est toujours faux.
C’est toujours faux parce que le Crotale se moque de presque tout. Il est lassé des choses, se fiche des actes des gens, et ne va pas les juger dessus. Cela se ressent un peu dans sa façon d’être. Bien souvent, nous allons le voir hausser les épaules, après lui avoir posé une question, comme si cela n’avait aucun intérêt. On voit qu’il ne porte pas beaucoup d’importance aux petites choses, seule la vie et la mort l’importent. Même si, à cause du bruit, il va bien souvent se mettre dans une haine disproportionnée pour un rien. Il ne l’aura pas voulu, de façon réfléchie.

Ses vêtements sont troués, sales et puants. Bien entendu, puisqu’il porte toujours les mêmes. Ici, il est important de préciser que l’homme aux cheveux gris ne porte presque jamais d’armures. Parfois il en met quelques pièces, lorsqu’il en a sous la main, mais cela reste inhabituel. A part cela, chose curieuse, il est facile de remarquer que les restes de ses habits étaient autrefois des tissus nobles, ou de haute bourgeoisie, d’un prix relativement élevé, traités comme du chiffon. Preuve que le Crotale se fiche de beaucoup de choses.
De manière générale, Sophs a une allure de guerrier, de guerrier détruit par sa vie et ses actes, et, paradoxalement, qui tient debout par sa vie et ses actes.


III- Psychologie

Sophs n’aime pas grand chose. Il est ce genre d’hommes qui vont systématiquement être blasé de tout changement, sans s’en plaindre pour autant. D’ailleurs, en en parlant, il n’aime pas beaucoup les gens qui se plaignent : Déjà qu’il ne voit pas l’intérêt de parler, alors parler pour déprimer tout le monde... C’est la cerise sur le gâteau.
C’est sûr, nous l’avons déjà dit, le guerrier est plutôt silencieux. Son dégoût pour le bruit lui fait choisir chacun des mots qu’il prononce, juger de leur longueur, et de leur agencement, pour le faire parler un minimum. Il dit toujours ce qu’il a besoin de dire, sans en ajouter une seule lettre. En conséquence, ses propos sont bien souvent tranchants, violents et froids. Disons qu’il est rare que quelqu’un lui réponde : La conversation est terminée une fois qu’il a parlé, ce qui le rend plutôt antipathique dans certaines situations, efficace dans d’autres.
Si l’on oublie le bruit, et les autres choses qui vont mettre en colère notre Crotale, il est plutôt d’une nature tranquille. On ne le voit jamais crier, bondir, galoper ou danser, en revanche il est courant de le voir assit en train de mastiquer un bout de saucisson, ou allongé sur le dos à regarder le ciel. Dans ces moments là, il ne semble pas se poser beaucoup de questions, il ne semble pas réfléchir intensément, juste rêver, tranquillement.

Rêver, rêver de musique, de chants, d’envolées. Rêver de notes, de rythmes, de mélodies célestes, qui, sorties des entrailles de la terre, élèveraient les flots pour engloutir les nuages. Les sons vibrent en lui, en permanence, ne demandant qu’à sortir. Sortir enfin, libérés, pour siffler dans l’air, siffler dans le vent, et gagner un instant d’existence sur le monde, pour pouvoir briller de toutes leur forces. Mais non, ils ne sortent pas.
Parce que, d’une part, Sophs chante horriblement mal, et, de plus, sa flûte est cassée.
C’est stupide, mais la réalité est faite ainsi. Le Crotale ne peut faire sortir tout son monde, gigantesque, qu’il garde en lui, parce que des minuscules choses l’en empêchent. Notamment le bruit, qui l’interromps tout le temps, sans arrêt. Dès qu’un air lui plait, dès qu’il s’en va, respirant, dans les vallées de ses rêveries, un infâme bruit le récupère, le prend, le ramène sur terre, lui fait voir le monde fade, lui fait se souvenir qu’il est un bandit, lui fait se souvenir qu’il est brisé et que sa flûte l’est aussi, et lui fait oublier son air.
C’est pourquoi, Sophs hait le bruit.

D’autre part, le Crotale a subit une malédiction, en l’échange de son instrument. Cette dernière l’empêche, tout simplement, d’aimer une personne. Il peut supporter quelqu’un, il peut l’apprécier, il peut avoir de l’amitié pour lui, mais ne peut jamais vraiment l’aimer. La seule femme qu’il aime est cette sorcière, étrange, avec qui il a passé ce pacte. Jamais il ne l’a revue, mais si elle revient un jour, alors il ne pourra faire autrement que de suivre ses ordres, car il l’aime plus que n’importe quoi.
Hormis la sorcière, ce manque d’amour que Sophs a pour les gens lui interdit d’avoir de la pitié pour eux. Jamais il n’hésitera à tuer, jamais il n’en fera un cas de conscience après avoir tué. Le manque d’extériorisation du à ses rêves et sa musique et le manque de tolérance que les autres ont toujours eu à son égards, font bouillir le Crotale de l’intérieur. Et lorsqu’il peut déverser sa frustration et sa haine sur un ennemi, alors il le fait.
Quand il est comme ça, débordant de colère, rien ne peut l’arrêter. Ses mélodies lui ordonnent l’honneur, elles lui réclament du sang, elles veulent de la violence. Peu importe qui meurt, pourvu que, pour une fois, le monde aura été un peu plus Grand...


IV- Histoire

Il n’a jamais été vraiment aimé, le Sophs. Qui pourrait l’aimer, pour être franc ?
- C’est quoi ça ?
- Bah tu le vois bien ! C’est un gamin bon sang !
- D’où tu tiens ça toi ? Qui l’a mal foutu comme ça ?
- Dans l’champs je l’ai trouvé comme ça moi j’y peux rien. C’est pas moi qui l’a frappé j’te jure. Même si j’m’en suis empêché, c’te bestiole arrête pas de couiner.
- Dans l’champs ? On en fait quoi ?
- Bah on l’garde on a pas l’choix. Y’a un mot écrit avec, faudrait l’apporter à un type qui sait l’lire.
- Mais tu rigoles, ce bestiaux il vient de naître, j’ai pas envie d’allaiter un sale bâtard comme lui. En plus, son linge, on dirait un sale truc de salaud de noble.
- Qu’est-ce que tu veux faire ? On va pas le laisser crever, ça serait risqué, les gens se douteraient de quelque chose.
Sophs. Il y avait écrit Sophs sur le mot.

C’était ici, au milieu du comté de Mortelune, que l’enfant fut éduqué par une famille de paysans alcooliques et grincheux. Les Potendams. Si bien qu’il répondait, dans ses premières années, au nom de Sophs Potendam.
Sa mère adoptive ne l’aimait pas beaucoup, son père le haïssait, et ses frères, si l’on peut les appeler ainsi, l’ignoraient lorsqu’ils ne s’en moquaient. Le garçon, petit, était frêle, timide, rêveur et pleurnichard. Tout d’un « petit con de bon-à-rien », comme le définissait souvent son père, avec l’aisance verbale qui le caractérisait si bien.
Il grandit dans la pauvreté la plus rude. Lors des saisons froides, alors que tout gelait, il devait laisser au maitre de la maison la place, auprès du feu. Lui, alors seul, apprit à survivre, à résister, dépourvu de l’aide des autres. Il en pleurait fréquemment, au début, puis il cessa de pleurer. Le silence devenait déjà son allier, à cette époque.
Il jouait tout seul. Sans amis. Sans en être malheureux.
Son imagination débordante le faisait grandir au milieu de ses propres mythes, de ses légendes, ses rêves. Il ne s’en rendait pas compte mais déjà, à ce moment de sa vie, il associait des sons à des lieux, à des personnages de son intériorité. Et le bruit, alors qu’il rêvassait tranquillement sous ses draps le matin, le bruit sourd du pas lourd de son père qui se levait pour hurler de se mettre debout, le bruit du poing qui tape sur la table, de sa mère, pour lui demander de « ne pas être dans les nuages » lorsqu’il mangeait, le bruit des rires stridents de ses frères qui se moquaient d’une de ses maladresses qu’il faisait, pendant ses rêveries, le bruit devenait déjà son pire cauchemar. Le bruit, l’appel de la réalité, qui cherchait à devenir toujours plus fort que l’imaginaire, ça le mettait souvent en colère sans qu’il ne comprenne pourquoi il était en colère, ni qu’il ne sut l’expliquer. Il pleurait de rage, et les gens le méprisaient d’en faire autant pour si peu.

Un jour, alors que l’enfant avait atteint bravement ses neuf ans et demi, ses pas le menèrent par inadvertance un peu trop loin, au delà du champs. Il avait la tête ailleurs, oui, la tête dans sa profondeur, dans son monde. Et lorsqu’il leva à nouveau les yeux sur la réalité, il était au sein d’une forêt. Calme, silencieuse.
C’était le bosquet dont on lui avait interdit l’accès, derrière la colline.
Tout à coup, les yeux du garçon s'écarquillèrent comme jamais. Un son, magnifique, un mélange d’aigu éclatant et de grave enveloppant. Une mélodie sans âge, dépassant les hommes et les bêtes, se déversait dans les bois, donnant des couleurs aux feuilles, faisant vivre la brise et humer les odeurs de pins.
D’un pas lent, Sophs suivit les sons, jusqu’à trouver, assis sur une bûche, la silhouette d’une femme aux cheveux violets.
Elle jouait divinement bien, comme dans un de ses rêves. Les bruits s’envolaient, au loin, oubliés. Il n’y avait plus que musique. Musique, s’échappant de cet instrument impressionnant, qu’elle tenait entre ses mains. Une longue branche d’arbre, percée, non démunies de ses feuillages, elle soufflait à une extrémité, le son se divisait alors, et se déversait, sortant de dizaines d’embouts, produisants chacun une note. Mêlées, ces dernières montaient, descendaient, grandissaient, mourraient dans des élans de noblesse et de grandeur. Ses doigts se déplaçaient lentement, changeant d’emplacement, pour produire la mélodie. Plutôt simple, celle-ci n’avait pas la prétention d’être aussi belle qu’elle était.
Muet, l’enfant restait là, transporté. Heureux. Heureux comme si on lui donnait ce qu’il avait toujours attendu.
Un temps indéfinissable passa, le temps que la mélodie laisse place au silence, mourant d’elle même, dignement, dans le respect, sans qu’on la tue. Alors la femme laissa tomber ses yeux doux sur le petit garçon. Sophs ne savait que dire, il ne dit rien.
Elle ne mit pas longtemps, la femme aux cheveux violets, pour comprendre qu’elle était face à une personne qui aimait plus la musique que sa propre vie.
Après un long échange de mots dont l’enfant ne se souvint plus par la suite, la musicienne sortit d’une sacoche une flûte de bois, courbée : Le bois, droit au début, se déformait par un tour complet, formant un noeud, avant de redevenir droit. Elle tendit l’instrument à Sophs, lui apprit comment en jouer. Et alors, pendant toute la nuit, ils s’accompagnèrent dans un morceau, un morceau dont le Crotale se souviendrait à jamais, contrairement aux mots. Il pleurait, lorsqu’ils eurent finis.
- Tu peux garder cette flûte, je te l’offre si... Si j’ai le droit d’avoir, ton amour.
Formulèrent les belles lèvres de la belle femme. Sans hésiter, sans en comprendre les enjeux, Sophs accepta. La femme partit, l’enfant rentra, démuni définitivement du petit reste d’amour qu’il avait encore gardé pour les gens.

Dans les années qui suivirent cet instant, alors qu’il grandissait et murissait, le garçon profitait de son instrument, pour en jouer chaque jour. C’était une réelle bénédiction pour lui. Dès qu’il pouvait être seul il se cachait dans un coin et sortait son petit secret, pour s’échapper. Son monde, en lui, il vivait. Il s’épanouissait, fleurissait dans toute la liberté qu’on lui offrait.
Mais la réalité continuait d’exister, elle aussi, bien entendu. Ça ne pouvait être autrement, le bruit le persécutait toujours, détruisant tout sans finesse. Et un jour, alors que son soi-disant « père », sou, comme à son habitude, s’énervait encore contre Sophs. Alors qu’il le traitait de tous les noms, lui disant qu’il n’aurait pas du le laisser vivre, lui reprochant la mauvaise récolte, lui disant qu’un riche comme lui devrait se « buter » avant, argumentait-il, d’entrainer la décadence du monde, et aussi la mort de sa famille. Alors qu’il hurlait qu’il n’était qu’un sale groin à nourrir, qui ne rapportait rien d’autre que de la « merde », il prit sa flûte, et, avec la poigne ferme du brave travailleur, la broya de toutes ses forces, et la laissa choir sur le sol.
Le vieux paysan fit volte face, sortant de la pièce.
Pour retourner le buches dans le feu, une longue barre de fer, toute bête, avait été placée contre la cheminée.
C’est de cette dernière dont le garçon se servit. La saisissant, il n’hésita pas une seconde pour la brandir et la fracasser sur le crâne du fermier. Ce dernier s’effondra. La tête baignée dans une flaque de sang.
Muni des restes de sa flûte et de la barre de fer, Sophs, âgé de 13 ans, s’enfuit de la maison, et n’y revint jamais. Renonçant au nom de Potendam, débutant une vie d’errance.

Son premier réflexe fut d’aller au bosquet. N’y trouvant personne, il s’y cacha quelques temps, avant de s’en aller. Sans quitter le comté de Mortelune, Sophs parcouru des sentiers infinis, se dissimula dans des granges, derrière des murets, au sein des buissons, sous des irrégularités du terrain, au fond de grottes naturelles, y restant parfois plusieurs semaines, puis s’en allant sans laisser de traces. Il mangeait les larves, mâchait la terre, dévorant les herbes grasses et les racines, volait des pommes sans goût accompagné d’oranges sans odeur, qu’il dégustait sans plaisir au milieu de la boue. Dans ses yeux noirs, le monde s’était détaché de toutes ses couleurs, de toutes ses nuances, il n’était plus que gris et laid. C’est d’ailleurs à cette époque que ses cheveux prirent leur teinte grise. Les choses qui l’entouraient, toutes ignobles, débordaient dans son imaginaire jusqu’à le pervertir. Il aurait pu se tuer des centaines de fois, mais il n’essaya jamais, car son envie de vivre restait, à travers sa haine infinie. Alors il résistait, encore et toujours.

Lorsqu’un jour,
Un picotement.
- Eh chef ! Chef venez voir j’ai trouvé un truc bizarre !
Sophs ouvrit subitement les yeux, sa cachette était découverte. La pointe d’une épée piquait légèrement son ventre, le garçon se contenta de lever la tête en regardant partout autour de lui.  Une troupe de bandits l’entourait, il ne pouvait pas s’enfuir.
Un vieillard s’approcha, ses yeux globuleux, la démarche semblable à celle d’un canard. Il considéra en une fraction d’instant Sophs, par ses pupilles mouvantes, et remonta la tête vers celui qui tenait l’épée.
- Un truc bizarre ? Mais c’est un gosse...
Il y ajouta un juron soupiré, tout en prenant sa tête dans ses mains. Les brigands ne bougeaient pas, et le vieux ouvrit quelques doigts pour observer l’adolescent à travers eux. Puis, dans un grand geste, avançant en manquant de tomber, il demanda :
- Comment te nommes-tu mon brave garçon ?
- Mais chef ! On va pas discuter avec lui ! Prenons ses objets de valeur et tirons...
Sans regarder celui qui parlait, le vieil homme mit sa main sur sa bouche.
- Il n’a pas d’objets de valeur, n’est-ce pas ?
Le silence pesa, suite à la question. Les yeux noirs, injectés de violence, du jeune homme, restaient fixés dans ceux du vieux. Enfin, il s’entendit répondre :
- Si j’en ai, mais pas pour vous.
Le vieillard écarquilla ses yeux globuleux, les rendant encore plus déments qu’ils ne l’étaient, avant d’éclater de rire. Il rit un bon moment, puis avoua :
- Je me nomme Gelden, et toi, comment te nommes-tu mon brave garçon ?
- Sophs.
Gelden semblait pensif, quand, soudain, ses iris pétillèrent. Il s’agenouilla et se pencha vers la  maigre tête du maigre errant.
- Sophs. Sophs. Sophssophssophssophssophssophssophssophs..
Se mit-il à répéter, de plus en plus vite, on aurait dit un long sifflement, avant de reprendre :
- Tes yeux noirs, tu fixes comme si tu allais mordre. Ton nom Sophssophssophssophssophs, ton air de prédateur même lorsque tu es la proie, tu me fais vraiment penser à ces saletés de crotales, mon Crotale.
L’adolescent sourit d’une manière terrifiante. Il devint ainsi Sophs Crotale, rejoignant la troupe de bandits.

Des années passèrent, des dizaines d’années, pendant lesquelles le jeune homme grandit, apprenant, à l’aide de Gelden, un guerrier redoutable, à maitriser l’épée. Gelden lui fit comprendre que rien ne valait l’honneur du guerrier, et lui enseigna sa haine pour les armes à feu. A vrai dire, Sophs n’avait pas eu besoin de lui pour avoir cette préférence.
A 22 ans, le jeune Crotale était déjà réputé pour être le meilleur bretteur de la troupe, sans compter le chef. Et c’est alors qu’il avait 25 ans qu’un homme, qui se disait être le plus grand guerrier de la région, un Cornus gigantesque armé d’une hache destructrice, défia Gelden au nom de la justice, le traitant de criminel (ce qu’il était bel et bien, sois dit en passant).
Gelden périt dans l’honneur. Sophs, ne supportant pas ce spectacle, défia à son tour le guerrier de renommée.
L’on raconte, qu’alors que le Hornt n’avait plus qu’un pied, et qu’il était à terre, Sophs Crotale se serait mis sur un pied, et lui aurait hurlé de se relever.
Il gagna le combat, gagnant, par la même, un nom que quelques personnes connaissaient, et que l’on continuait de connaitre. Un nom craint et recherché.
Sophs Crotale, chef d’un groupe de bandit, serpent tueur aux yeux perçants.
Tandis qu’en lui, alors que les années passèrent, il espérait revoir un jour la femme aux cheveux violets, dans l’espoir qu’elle lui répare sa flûte.

Et ces deux dernières années ?

La troupe de Sophs a été dissoute suite à une attaque de gardes. Jeté en prison, le Crotale a été séparé de ses camarades, il ne les a pas revu depuis.
Il a eu l'honneur d'avoir Ambre Bellamy comme voisine de cellule, ils ont pu nouer un certain "lien" dans ces circonstances étranges.
Les gardes lui ayant enlevé sa bourse, contenant les morceaux de la flûte, Sophs souhaitait à tout prix les récupérer, et c'est grâce à Ambre qu'il y parvint. Il a donc considéré, par la suite, qu'il devait une dette à Ambre, et c'est pourquoi il lui promit sa lame, en l'échange de ce qu'elle avait fait.

Depuis ce temps, Sophs ère en Mortelune, cherchant - très légèrement - ses anciens camarades, et volant de la nourriture sur les marchés. Au premier jour de chaque nouvelle saison, il se rend sur la côte de Marath, dans un petit village proche de la frontière avec Mortelune. C'est dans ce petit village que Sophs et Ambre ont convenu de se retrouver, si Ambre avait besoin de lui.

Connaissances : Pour l'instant : Nuit d'Automne et Ambre Bellamy (peut être d'autres, suivant les RPs que je ferais dans le passé)

Une dernière remarque à faire ? Oui ! J'aime ce principe d'avancer de 2 ans dans le scénario !


V- En dehors du jeu (facultatif naturellement)

Prénom/pseudo : J’aime à me faire appeler Joken, Sephus, et, mon petit préféré de toujours : Sern.

Age : 19 balais, même si un machin pour nettoyer le sol ne représente pas grand chose en unité de temps.

Comment avez-vous découvert le forum ? : Grâce à Ambre que je salue !

Une remarque sur le forum ? Je n’ai pas eu le temps d’en voir beaucoup pour le moment, mais je trouve qu’il est très bien pensé, et j’aime beaucoup l’ambiance qui règne sur l’histoire et le contexte... Je ne saurais trop expliquer ce que je veux dire par-là, disons que je trouve que ce forum n’est pas anonyme, il a une identité qui se retrouve dans chaque description.


Dernière édition par Sophs Crotale le Mer 17 Juil - 16:51, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://feleth.superforum.fr/
Ambre Bellamy
Admin/Fondatrice
Ambre Bellamy


Date d'inscription : 10/07/2011
Messages : 999

Sophs Crotale, bandit Empty
MessageSujet: Re: Sophs Crotale, bandit   Sophs Crotale, bandit EmptyMar 8 Mai - 11:49

Je n'ai aucune correction à formuler ici. Tous les champs sont correctement remplis, tu n'es pas trop puissant et tout est dans le contexte !

Donc en ce qui me concerne, je valide, il faut maintenant que tu attendes la réponse de Metis.

(PS : j'aime bien la particularité avec le bruit, c'est original)

Revenir en haut Aller en bas
https://dearmad.forumgratuit.org
Metis Adhbreith
Modératrice HRP/Fondatrice
Metis Adhbreith


Date d'inscription : 11/07/2011
Messages : 834

Sophs Crotale, bandit Empty
MessageSujet: Re: Sophs Crotale, bandit   Sophs Crotale, bandit EmptyMar 8 Mai - 11:56

Hello et bienvenu ^^
Ta fiche m'a l'air parfaite, tout semble s'intégrer au contexte, donc pour moi c'est ok, tu es validé.

Sinon je suis ravis que le forum te plaise, des critiques positives font toujours plaisir, surtout si c'est sur notre travail à Ambre et moi. Sophs Crotale, bandit 1258918186
Revenir en haut Aller en bas
Sophs Crotale

Sophs Crotale


Date d'inscription : 04/05/2012
Messages : 21

Sophs Crotale, bandit Empty
MessageSujet: Re: Sophs Crotale, bandit   Sophs Crotale, bandit EmptyLun 15 Juil - 19:30

Modifications apportées le 15/07/2013 suite à l'avancée de 2 ans dans le contexte.

J'espère que ça ira =D
Revenir en haut Aller en bas
http://feleth.superforum.fr/
Ambre Bellamy
Admin/Fondatrice
Ambre Bellamy


Date d'inscription : 10/07/2011
Messages : 999

Sophs Crotale, bandit Empty
MessageSujet: Re: Sophs Crotale, bandit   Sophs Crotale, bandit EmptyLun 15 Juil - 20:02

Ah ravie de voir que tu as fait ça très proprement ! C'est bien ! =D

En ce qui me concerne c'est parfait, et en ce qui concerne mon personnage, ça me va aussi vu qu'on s'était mis d'accord préalablement.
Donc tu as ma validation, il te faut tout de même celle de Métis pour que ça soit officiel !
Revenir en haut Aller en bas
https://dearmad.forumgratuit.org
Metis Adhbreith
Modératrice HRP/Fondatrice
Metis Adhbreith


Date d'inscription : 11/07/2011
Messages : 834

Sophs Crotale, bandit Empty
MessageSujet: Re: Sophs Crotale, bandit   Sophs Crotale, bandit EmptyLun 15 Juil - 20:17

Lu !
Mouhahaha maintenant que je suis rentrée je peux rejouer à l'admin ^^
Tu es donc validé très cher !
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Sophs Crotale, bandit Empty
MessageSujet: Re: Sophs Crotale, bandit   Sophs Crotale, bandit Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Sophs Crotale, bandit
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Sophs s'en va...
» Chez les bandits [Pv : Sophs]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Tuatha de Dearmad :: Hors rpg :: Personnages :: Fiches validées-
Sauter vers: