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 Ari Valkoinen

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Ari Valkoinen

Ari Valkoinen


Date d'inscription : 17/12/2013
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MessageSujet: Ari Valkoinen   Ari Valkoinen EmptyJeu 19 Déc - 1:24

I- Informations essentielles

Nom : Valkoinen

Prénom : Ari

Sexe : Masculin

Age : 26 ans

Espèce : Hornt

Groupe : Réfugié de l'empire

Métier : Officier

Domaine : Armée

Rang : Lieutenant

Croyances :

Durant sa jeunesse, l’entourage strict de Ari l’a éduqué en le tournant vers les dieux civilisés, en insistant sur ceux qui avaient une réelle importance, aux yeux de ses tuteurs. On lui parlait peu de Brud par exemple, car on lui a fait comprendre rapidement que ce n’était pas aux nobles de prier pour la fertilité des champs. N’ayant presque pas eu d’éducation artistique, Ari ignore la plupart des enseignements d’Imyndun. De même, ses tuteurs n’ont pas jugé intéressant de s’attarder sur des divinités aussi peu utiles qu’Elska, ce genre de culte détournent un homme de son devoir.

Après son départ de la demeure familiale, l’éducation qu’il avait connu ne pouvait plus l’atteindre. Il découvrait, au contact de ses nouveaux compagnons, une culture et des croyances qui l’intéressaient et dont il était très curieux. Il se laissa convaincre de l’utilité des pendentifs et charmes artisanaux qu’il commença à confectionner à ses heures perdues.

Une fois plongé dans les terres d’Yla, un changement plus profond encore s’opéra dans les croyances d’Ari. Lui qui croyait que les dieux n’étaient que des figures plus ou moins destinées à guider le comportement des hommes sans s’y impliquer, il n’en est pas resté convaincu bien longtemps. La présence des Esprits se fait ressentir en Yla. Et même pour les Hornts qui devraient y être moins sensibles, la vie spirituelle de la forêt est parfois évidente. En tant qu’intrus, c’est donc avec un mélange de crainte et de fascination que le cornu se mit à vénérer les Esprits d’Yla lui aussi, à sa façon.


Equipement :

-Une rapière en bon acier. D'un état remarquable à sa création, la lame est aujourd'hui très usée. Le pommeau de l'arme se dévisse pour révéler un petit compartiment dans la monture; ce sont des fleurs qui s'y cachent actuellement.

-Un uniforme relativement bien conservé, en considérant le temps qu'Ari a passé à crapahuter dans la jungle, et des bottes robustes qu'il a racheté récemment.

-Une multitude de babioles pour se porter chance, honorer les dieux ou se protéger des esprits (cf. physionomie, avec les tatouages qui vont avec)

-Une bourse remplie de quelques pièces qui devraient lui permettre de survivre quelques semaines. L'Empire lui doit une fortune pour ses années de service impayées, ce qui se règlera à condition que ses supérieurs se souviennent de lui.

-Un canif, le silex et l'amadou pour faire du feu.

-Une sacoche de ceinture qui contient quelques feuilles trouvées dans la forêt. Ce sont des ingrédients pour des préparations médicinales ou des poisons, et quelques drogues. Il possède certaines plantes assez rares mais dans des proportions infimes.



Capacités (pouvoir(s) magique(s) détaillé, talents de combat, et autres...) :

Ari est un adepte du combat à l'épée. Il est habitué au maniement de la rapière depuis bien longtemps. Il est sportif et robuste comme tous les membres de sa race, mais son corps a été mis à rude épreuve par la jungle et Ari est devenu un peu "usé".
S'il a su manier les armes à feu il y a des années, il les a depuis longtemps délaissées pour l'acier, car l'humidité du Croc'h Ranagh rend vite la poudre inutilisable.
Il sait parfaitement bien se débrouiller pour survivre en terrain hostile, surtout en forêt, bien que ses méthodes diffèrent légèrement de celles traditionnellement enseignées à l'académie.

Faiblesses :

- Obsessionnel, superstitieux à l'extrême et paranoïaque
- Souffre de six ans de retard sur les actualités du monde civilisé
- Très maladroit en société.
- Placé dans une forêt, toutes les psychoses d'Ari le travaillent encore plus.
- En dehors, il devient perdu. Il souffre d'ailleurs du mal de mer difficilement contrôlable à chaque fois qu'il traverse l'Océan.


II- Physionomie

Le Hornt a une carrure assez fine pour un militaire de terrain. on croirait presque qu’il s’agit d’un citadin pas vraiment épais en le regardant de loin. Il dépasse le mètre quatre-vingt cinq et pèse à peine soixante-dix kilogrammes.
En vérité, les années qu’il a passé livré à l’environnement inhospitalier de la jungle ont tôt fait de supprimer toutes les graisses de son corps pour ne laisser qu’un corps très sec à la musculature apparente mais mesurée lorsqu’on peut le voir nu. Il n’a pas eu le besoin de développer délibérément ses muscles pour dépasser la force des humains les plus robustes de son équipe, grâce à son héritage.

Il a la peau très pâle, car l’épaisseur de la jungle ne lui permettait pas de brunir. Sa chevelure est d’un gris presque blanc, comme tous Valkoinen, depuis des générations. Ses iris sont très sombres, et son visage est couturé de cicatrices minimes, les plus grosses se cachent sous son uniforme.

Mais on pourrait dire qu’Ari a une apparence relativement grotesque. Beaucoup le disent, d’ailleurs. En effet, Il prend paradoxalement un soin rigoureux de son uniforme, de ses chausses, de son arme, et a souvent une posture très militaire tout en multipliant les babioles qu’il laisse apparentes un peu partout autour de son cou, sa tête, ses poignets, sa ceinture ou ses chevilles, ce qui contribue à lui retirer de sa crédibilité en société, car il ne les retire presque jamais.

De plus, le cornu n’entretient plus vraiment ses cheveux comme un militaire le devrait, il a longtemps porté un catogan bas qu’il vient de couper, ce qui lui laisse des cheveux bien plus longs autour de son visage qu’à l’arrière de sa tête. Il tâche de ne pas avoir une barbe trop envahissante, mais il est courant de le voir avec un duvet qui témoigne de quelques jours de négligence.

En vérité, plutôt qu’un air sérieux, c’est surtout un air inquiétant qu’Ari porte sur le visage. Avec son visage effilé et ses traits anguleux, ses cicatrices et ses yeux cernés aux pupilles écarquillées sont mis en valeur malgré lui. Ce sont souvent ces pupilles qui mettent les interlocuteurs du Hornt mal à l’aise. Sombres, folles, elles dévisagent son entourage avec insistance quand elles ne s’éparpillent pas dans tous les coins d’une pièce. Il est évident qu’il s’est déjà battu, à en regarder son visage et ses affaires.

Ari collectionne les amulettes et les petites effigies pour honorer les dieux et les esprits, il y attache une grande importance. Il en a confectionné la plupart et les matériaux étant basiques, celles ci n’ont pas une apparence luxueuse:
- Des boucles d’oreilles en étain, volontairement dépareillées: une en soleil pour Neehsa, une en cercle creux pour symboliser la lune, et Freydha
- Quelques pétales de fleurs séchés se cachent dans le pommeau de son épée rappellent Elska
- Une amulette en bois d’olivier représentant un masque, pour honorer Astarée.
- Une autre amulette, en cuivre assez abimé, représente la fleur de Calandrelle, dans l’espoir d’attirer les faveurs de la déesse de la forêt, Ohlundyn.
- Une bague en argent avec une couronne gravée dessus lui avait été offerte par sa famille.
- Ainsi qu’une trouzaine de collier, bagues, bracelets, épingles, et ornement de cheveux dans des matières allant du tissu à la pierre semi-précieuse, qui n’auront de sens que pour Ari, lui même.

Ainsi que quelques tatouages, toujours dans une idée de protections divines:
- Deux lances croisées sur le bras gauche, comme tous ses compagnons
- Le contour d’une main a été tatoué sur ses côtes gauche, pour rappeler Imyndun
- Une truite vaguement stylisée est tatouée sur son bras droit.
- Un triangle et un cercle emboîtés, encore un hommage à Elska, cette fois ci sur sa poitrine.
- Le plus notable, et le plus onéreux des tatouages reste l’hommage à la déesse de la mort qu’il a fait réaliser par un ami soldat qui était tatoueur professionnel avant de devenir fantassin dans la légion: une femme nue avec les yeux clos, dans une position foetale et les cheveux longs et éparpillés, recouvre presque entièrement le dos d’Ari. La femme tient deux plumes dans son poing fermé.

III- Psychologie

Ari est un homme qui s’est entièrement construit un univers imaginaire pour survivre à la jungle. Maintenant qu’il y a été arraché, il est déjà totalement perdu. Il n’y a probablement plus d’endroit pour lui dans ce monde dont il ne connait plus rien. Cela le rend affreusement mélancolique, même s’il jurera plusieurs fois par jour que sortir de la jungle était la meilleure chose qui puisse lui arriver. Il n’apprécie pas de retourner dans un bain d’affrontements politiques, de joutes verbales et d’autres choses pour lesquelles il est mal à l’aise, car il n’est plus certain de la marche à suivre: Il voyait déjà les marins le regarder avec perplexité après qu’il s’adresse à eux de la façon la plus courtoise qu’il pensait possible. Il cherche encore des repères et ne sait pas trop à qui se fier car son isolement l’a rendu farouche. Pour le Hornt, tout a une raison. Et si la raison implique une influence divine ou mystique, alors le raisonnement n’en est que plus juste. Les dieux sont à l’origine de tous les tracas de la vie, il en est persuadé, et seuls les rituels peuvent les calmer. Une des pires idées qu’une personne de l’entourage d’Ari pourrait avoir, aujourd’hui, serait de l'empêcher d'accomplir ses rituels. Il est probable qu’il se compose une multitude de nouveaux rituels qu’il considère adaptés à la vie en société.


Si il avait le malheur de se retrouver en foret une nouvelle fois, son état mental s’aggraverait à nouveau, c’est certain. Toutes ses habitudes absurdes reviendraient trop rapidement pour qu’il tienne le coup. Il vaut mieux également qu’il n’apprenne jamais que son existence ne fut qu’un jeu politique décidé par son père.
Ari a déjà connu des femmes durant ses années à l’académie, on ne peut donc pas vraiment dire qu’elles le perturbent plus qu’une autre personne le pourrait, mais il les regarde tout de même avec le regard de celui qui découvre un mythe qu’il croyait disparu. Il entretient aussi une relation de crainte et d’amour à sens unique assez malsaine avec une sorcière qu’il a aperçu en Terre d’Yla, et il est persuadé que le destin le mènera à elle de nouveau.



IV- Histoire

La famille Valkoinen est une maison noble fidèle à l’empire depuis des générations, gouvernant un comté à l’intérieur des terres. Cette famille se retrouve essentiellement composée de Hornts, aujourd’hui, grâce à son chef de famille.
Détail intéressant, Lord Valkoinen, le père d’Ari, n’est pas un descendant de la lignée. En effet, officier d’exception, riche, mais pas noble, le colonel Maur aurait du se faire anoblir pour l’ensemble de sa carrière, mais l’empereur hésitait sur les terres à lui offrir. Il choisit donc de lui offrir la main de Anna Valkoinen, fille unique de la maison vassale, afin de perdurer cette lignée de nobles et honorer son commandant par la même occasion, qui prit de fait le nom de sa femme. Maur et Anna eurent ainsi 7 enfant: deux filles et cinq fils que leur père éleva tous avec une même rigueur terrifiante, en les destinant tous à des vies précises. Il savait que ses descendants devraient faire deux fois plus d’efforts pour briller à cause de l’origine roturière de leur père. Tous mènent une vie prestigieuse, en personnages de la cour impériale, hauts magistrats, officiers ou dirigeant des affaires familiales. Ils partagent tous la même chevelure argentée, héritée de leur mère, et sont tous cornus, comme leur père. Difficile de passer à côté dans le paysage de la noblesse entourant la famille royale. Ari est le plus jeune fils de la maison, seule une de ses soeurs est plus jeune que lui. Il n’a pas été tout à fait élevé par ses parents, contrairement aux aînés, mais par plusieurs tuteurs, se chargeant de lui apprendre ce que Lord Valkoinen choisissait pour son éducation, et de la façon qu’il jugerait appropriée.

Ce n’est pas une enfance pleine de joie et d’aventures qu’Ari a traversé. La sévérité et la froideur de son entourage ne l’a pas vraiment épanoui, et c’est un jeune homme peu social qui est ressorti d’une adolescence trop solitaire. Mais ce n’était pas un problème, aux yeux de son père. Ari serait son second fils à rentrer dans la glorieuse légion impériale comme lui même, et nul besoin de lui faire goûter la douceur des palais, les ragots de la cour ou les caresses des dames de compagnie. Ari fut formé au maniement de l’épée, des armes à feu, à la cavalerie, à l’histoire, à l’astrologie, à la géographie aux mathématiques, à la stratégie (seul cours dispensé par son père en personne) et on lui fit respecter les dieux comme tout bon noble le devrait. Et il était doué. On le mis au fait des usages basiques de la cour, bien qu’il ne sache pas danser où rimer à l’inverse de la plupart de ses frères et soeurs.

Le jeune cornu n’était pas réellement heureux, enfermé entre les salles de cours et le terrain d'entraînement de la demeure de son père, mais il portait l’espoir que son destin de soldat lui permettrait de voyager dans le pays, et au delà des limites de l’Empire s’il le pouvait. Et l’occasion se présenta plus vite qu’il ne le l’espérait, à ses seize ans, il fut envoyé à l’académie militaire de Caerwyn. Ce fut un changement conséquent pour le quotidien d’Ari.

Les professeurs étaient aussi sévères, si ce n’est plus que ses anciens tuteurs, mais la solidarité entre les élèves montra à Ari le plaisir qu’on pouvait trouver dans l’affection, la confiance, ou même simplement l’humour. La bonne entente avec ses nouveaux amis avait une très bonne influence sur le cornu et il commença à devenir plus affirmé, plus indépendant aussi, surtout vis à vis de sa famille. C’est à cette période qu’il se fait tatouer pour les premières fois, emporté par quelques paris avec ses camarades, durant les permissions. Il confectionne aussi ses premiers pendentifs, qui servent plus à charmer des filles ou porter chance à ses camarades de l’académie qu’honorer réellement les dieux.

L’année de ses vingt ans, Ari prit une décision qui allait changer son destin. Son père avait grand espoir que son fils cadet fasse une carrière de haut officier, qu’il dirige une unité de Caerwyn puis qu’il intègre l’Etat Major de la légion, aux côté de l’Empereur, ou même qu’il fasse partie de la garde privée de ce dernier, c'eût été un grand prestige. Cependant, Ari n’avait qu’une envie, celle de voyager. Il refusait de se contenter d’une vie derrière un bureau. Ou à regarder le dos de l’Empereur toute la journée. Ari choisit donc de tricher sur ses résultats. Tricher n’est pas réellement le terme approprié, puisqu’il ne faisait rien de contraire à la loi. Mais le jour des examens finaux de sa classe, il se surpassa aux épreuves  de survie, et aux épreuves physiques là où ses performances en étaient d’autant plus spectaculaires grâce à son sang de Hornt. A l’inverse, il oublia subitement la moitié de ce qu’il connaissait en mathématiques, en gestion, ou en stratégie. L’académie de Caerwyn restait une haute école d’officier, il ne sorti donc pas d’ici en simple fantassin. Mais son diplôme ne lui permettait pas de viser plus haut que l’officier subalterne (donc, de terrain), avec une recommandation pour les zones critiques. Exactement ce qu’il voulait. Plus d’action et moins de villes.
Bien sur son père fut très déçu, et Ari reste encore une de ses plus grandes hontes, et c’est paradoxalement ce qui va mener son fils vers le chemin qu’il désirait tant.

Maur Valkoinen voulait cacher son fils. Hors de question qu’un tel échec pour sa famille se montre devant lui en public, ou pire, devant l’Empereur. C’est fort de son nouveau statut de général qu’il chuchota à l’oreille de sa Majesté l’idée d’envoyer des hommes sur les terres hostiles d’Yla. C’était une dangereuse mission, mais il était nécessaire selon lui de pouvoir enrayer les agissements agressifs des sauvageons du Croc’h Ranagh et également de découvrir si les rumeurs d'artefacts magiques s’y trouvant étaient vraies. l’Empereur fut dubitatif, mais il se laissa aisément convaincre d’envoyer quelques escouades d’hommes spécialisés pour ce genre de mission en éclaireur.

Le général Valkoinen s’assura que son fils était sur la liste des heureux élus. Il n’était pas réellement obligé de faire cela. Toutefois, il connaissait l’intelligence d’Ari et il se doutait qu’il n’avait pas été honnête avec ses examinateurs. Mais se refusant à abuser de son pouvoir pour monter Ari en grade jusqu’à le rendre officier supérieur, il préféra lui infliger cette punition pour que son fils gravisse avec peine ses premières promotions. Il ne pensait pas que son fils fut réellement en danger. Maur est un homme pragmatique et une forêt en vaut n’importe quelle autre, la magie ne pouvait pas grand chose face à la Légion Impériale.  Pour lui, son fils n’affrontait rien de plus qu’une foret dense et des brigands désorganisés et non équipés.

Le jeune cornu, en réalité, était très satisfait de son sort. Quoi de plus exotique  que les forêts d’Yla comme première mission? Il fut donc nommé Lieutenant avec une vingtaine de légionnaires sous ses ordres et lui même obéissant à son supérieur direct, le capitaine Erius, renommé pour sa bravoure, son efficacité, et sa capacité à préférer la valeur des hommes à leur rang, ce pourquoi il avait récemment vexé quelques hautes têtes de la cour. La troupe envoyée sur les côtes du Croc’h Ranagh comprenait un total de presque cent soldats tous endurcis, et formés pour survivre en terrain hostile comme celui ci. Ce fut l’occasion pour Ari de découvrir qu’il supportait très mal les voyages en mer. L’organisation était la suivante, deux escouades dirigées par des lieutenants dresseraient un périmètre sur la plage pour stocker les ressources, se défendre en cas d’assaut, assurer le relais avec la chaloupe qui apportait du matériel tous les mois. Les deux autres groupes, dont celui d’Ari, devaient s’enfoncer dans la forêt, chacun dans une direction différente, pour repérer les lieux et revenir au campement toutes les semaines. Le capitaine restait au campement pour coordonner les opérations.

L’expédition dura près d’un an sans problème majeur, mais les indigènes commencèrent à se manifester et les escarmouches se firent de plus en plus nombreuses. Les légionnaires tenaient, d’autant plus qu’ils ne mourraient pas facilement, et que la chaloupe de ravitaillement  apportait quelques fois de nouvelles recrues. Malgré cela il était évident que la position des impériaux faiblissait, et le Capitaine Erius fit des demandes de renforts importants, ou de rapatriement pour son unité à plusieurs reprises, sans grands succès. Ari, sans surprise, était un des meilleurs combattants de la compagnie, face aux bêtes féroces et aux sauvages de la jungle épaisse du Croc’h Ranagh. Il ôta de nombreuses vies, sans jamais y prendre plaisir. C’était souvent une nécessité pour protéger sa vie et celle de ses camarades.

La folie guettait les légionnaires chaque jour un peu plus, à différents degrés. Leur isolement, additionné aux carnages et aux conditions de vie extrêmes ne pouvaient pas laisser les hommes en paix bien longtemps. Ce furent finalement ceux qui voulaient à tout prix garder leur humanité qui désespéraient le plus vite. Certains se laissaient envahir par le mal du pays jusqu’à en perdre toute volonté, d’autres, qui mettaient un point d’honneur à venger chaque camarade tombé développèrent une haine sans pareil pour les sauvages et tout ce qui concernait la foret. Plusieurs se suicidaient plutôt que de souffrir d’une plaie infectée. Ari aussi commençait à perdre les pédales, mais il ne s’en tira pas si mal, pourrait on dire. Il finit par associer sa survie aux petits rituels qu’il pratiquait régulièrement pour attirer la protection des dieux, et il leur donna une importance toujours plus capitale jusqu’à être persuadé de leur absolue nécessité. Il refusait de sortir son épée sans avoir posé la main sur son tatouage pour Kaadan. Impossible pour lui d’allumer un feu sans dessiner la fleur d’Olhundyn sous les bûches, comme pour s’excuser auprès de la déesse, et il était courant de le voir marmonner des prières pour accomplir chacune de ses actions.
C’était un moyen simple de survivre mentalement à ce calvaire: tout avait une raison. Si ce camarade était tombé, c’était parce qu’il n’avait pas assez prié tel dieu. Si cet autre s’était perdu, il s’agissait sans doute de la volonté de la déesse de la foret. Si un autre tombait malade, c’est car il ne priait pas assez Kashka lorsqu’il ôtait lui même une vie. Si Ari survivait, lui, c’est parce qu’il faisait consciencieusement ce qu’il fallait au bon moment. Selon lui, du moins.

Les effectifs étaient réduits de moitié depuis longtemps. Et c’est une nuit, en pleine patrouille, qu’Ari fut victime d’une embuscade des indigènes avec ses compagnons. Ils se battirent  comme des diables, mais Ari fut frappé au crâne pendant la lutte et il s’évanouit entre deux racines. Quand il se réveilla, il ne sut combien de temps avait passé, et  il comprit qu’il avait eu une chance inouïe car les sauvages ne l’avaient pas achevé dans son sommeil. Il constata avec effroi, en revanche, que toute son équipe était tombée l’épée à la main. Il devait retourner au camp fortifié au plus vite pour en reporter au Capitaine Erius et trouver le médecin qui l’aiderait à cicatriser ses blessures. Après avoir enterré ses défunts camarades avec moult rituels, cela va sans dire. Plusieurs jours plus tard, Ari parvenait au campement pour constater qu’il avait été dévasté. Plus un seul légionnaire en vie, et des dizaines de cadavre éparpillés au milieu des rondins chus sur le sol qui était leur barrière un peu plus tôt. Ari reconnaissait tous les corps et aucun ne manquait à l’appel.

Il se fia donc à la raison et passa plusieurs jours dans les décombres du camp à se soigner lui même et à entamer les rites pour le salut de ses anciens compagnons. Il savait que la chaloupe d’approvisionnement devrait passer bientôt et qu’il ne devait pas la manquer.
Il attendit longtemps ainsi. La chaloupe ne vint jamais. Des mois passèrent sans signe de celle-ci. Ari du se résigner à la seule explication logique à ses yeux : il n’avait pas assez prié Sèbre. Il se mordait les doigts d’avoir délaissé ce dieu impitoyable alors qu’il était en pleine forêt, et ne pensait pas avoir besoin de cette issue par la mer aussi tôt. Il en payait le prix fort.

Le Cornu retourna donc en forêt car ses vivres étaient épuisés, et il avait l’espoir de retrouver quelques survivants du deuxième groupe de patrouille.
Et ce fut une errance bien longue. Car il n’en retrouva pas. En cinq ans de vie en solitaire dans la jungle, alors qu’il connaissait le terrain presque aussi bien que les sauvages, il ne retrouva même pas un seul cadavre de la quatrième escouade. C’était intrigant, mais il ne nourrissait pas de faux espoirs. La mission continuait, se disait il. Peut être allait il retrouver les reliques oubliées dont parlaient leurs instructions initiales. Il cherchait avant tout à survivre. Aussi il ne s’aventura pas trop loin dans les terres d’Yla, car il avait peur de ce qui pouvait s’y cacher.

Le lieutenant était conforté dans ses obsessions. Sa vie était assurée par les rituels qui rythmaient son quotidien, et à ceux là s’ajoutaient encore des nouveaux, fréquemment. Car il était certain que les dieux du panthéon ne suffisaient plus. Les Terres d’Yla avaient leurs propres dieux se disait-il, et même sans les connaître, il se devait d’éloigner leur courroux d’une façon ou d’une autre. Pour Ari, leur existence était évidente depuis qu’il apercevait  régulièrement une femme à la beauté resplendissante, parfaite et dont la symbiose avec la forêt était une évidence Elle a même fait trembler la terre devant lui, il en était sur. Il la voyait en rêve, mais aussi du coin de l’oeil certains matins, ou au clair de lune. Il finit par vouer un amour improbable à cette déesse, qu’il chercha durant des années.
(La vérité est qu’il s’agit probablement d’une sorcière curieuse qui s’est amusée à rendre le cornu fou à ses heures perdues)

Son errance s’acheva récemment lorsqu’un navire solitaire toucha la côte du Croc’h Ranagh près de l’endroit où il passait la nuit.  Il s’agissait de contrebandiers, et ils cherchaient probablement de la Rauha en masse avant de retourner aux Sept Gouttes. Mais ils ne rechignèrent pas à embarquer l’officier perdu contre un paiement qu’il pouvait fournir, n’ayant nulle part où dépenser sa monnaie depuis maintenant six ans. Il insista pour les payer le prix qu’il faudrait pour qu’ils le raccompagnent en terre Impériale, mais aucune de ses propositions ne put convaincre les marins de faire le détour, d’autant plus que le Cornu avait perdu certaines habitudes sociales et les mettait mal à l’aise. En effet, Ari appris que sa terre natale était en pleine guerre civile, et que même le gouvernement avait fui vers ses alliés Marath.

Le cornu pris donc la route du Marath, avec une vague nostalgie à l’idée de quitter la forêt dont il était devenu dépendant… Il se sentait déjà perdu. En plus de quoi il appréhendait le mal de mer de la traversée. Dans tous les cas, il allait falloir faire une escale sur une “Ile” dont  Ari ignorait l’existence jusqu’ici...




V- En dehors du jeu (facultatif naturellement)

Prénom/pseudo :

Ari

Age :

19 ans

Comment avez-vous découvert le forum ? :

Le bouche à oreille.

En l’occurrence, c’était la bouche de Greynn


Dernière édition par Ari Valkoinen le Jeu 19 Déc - 11:22, édité 1 fois
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Metis Adhbreith
Modératrice HRP/Fondatrice
Metis Adhbreith


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MessageSujet: Re: Ari Valkoinen   Ari Valkoinen EmptyJeu 19 Déc - 8:47

Encore une fois bienvenu !
Ta fiche est impeccable. Je n'ai rien à redire pour ma part, et j'ai pris beaucoup de plaisir à la lire. Ton histoire était vraiment intéressante et j'aime beaucoup l'ironie dont tu fais preuve à certains moments avec ton personnage (surtout avec la sorcière).

Voilà, pour moi c'est bon, je laisse à Ambre le soin de confirmer ta validation.
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Ambre Bellamy
Admin/Fondatrice
Ambre Bellamy


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Messages : 999

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MessageSujet: Re: Ari Valkoinen   Ari Valkoinen EmptyJeu 19 Déc - 22:39

Tout est en ordre, tu es validé !
Le personnage est original (et youpiii ravie de voir que tu intègres si bien la religion et les croyances).

Bref bref, bienvenue officiel !!

(Je t'ajouterai à ton groupe demain, tu peux déjà faire une demande de rp ou en commencer un si tu le souhaites)
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Ari Valkoinen

Ari Valkoinen


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MessageSujet: Re: Ari Valkoinen   Ari Valkoinen EmptyJeu 19 Déc - 23:05

Merci beaucoup! content qu'elle vous plaise.

Je vais commencer par rejoindre un petit RP libre, je pense, j'ai déjà une idée en tête.

à bientôt en RP
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Metis Adhbreith
Modératrice HRP/Fondatrice
Metis Adhbreith


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MessageSujet: Re: Ari Valkoinen   Ari Valkoinen EmptyVen 20 Déc - 18:33

Fiche validée
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