Müwilln Arishka
Date d'inscription : 26/12/2013 Messages : 36
| Sujet: Müwilln Arishka Sam 28 Déc - 0:34 | |
| Müwilln Arishka
Carnet de voyage
Müwilln, conteuse aux couleurs chatoyantes Müwilln est une sorcière de la forêt des lucioles. Âgée d'à peine 17ans, elle a quitté les siens pour s'aventurer dans le vaste monde, accompagnée de Rime, son luth, et de Tidus, sont Matma'th. Son but est uniquement de parcourir cette terre et de découvrir le plus de choses possible, même si, au fond d'elle, elle garde l'espoir de retrouver sa mère, présumée morte sept ans plus tôt, et son frère, parti peu après. Elle a de grandes connaissances théoriques des herbes médicinales, même si, dans la pratique, elle n'a jamais vraiment eu à s'en servir. Elle est bien plus douée pour captiver les gens avec sa voix et son luth. En revanche, elle est incapable de se battre...
Les RP's RP's en cours : - • L'art est le baume des cœurs blessés - Avec Métis Adhbreith- RP's terminés :- • Sur le rivage de mon histoire - solo- Les Liens - Ari ValkoinenLorque Müwilln a quitté son foyer, elle s'est arrêté quelques semaines au rivage de l'oubli. Pendant un certain temps, elle y a observé cet étrange hornt, peut-être quelque peu dérangé, mais surtout si seul... Elle ne lui a jamais parlé, se contentant de l'observer de loin et de l'aider comme elle le pouvait sans se faire remarquer, mais, d'une certaine manière, elle ne sait pourquoi, il a marqué son esprit. Peut-être lui rappelle-t-il un peu son frère disparu. -
Dernière édition par Müwilln Arishka le Ven 17 Jan - 0:53, édité 2 fois | |
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Müwilln Arishka
Date d'inscription : 26/12/2013 Messages : 36
| Sujet: Re: Müwilln Arishka Sam 28 Déc - 23:09 | |
| Les chroniques d'une conteuse itinéranteHistoire complète de Müwilln. J'y mettrais des textes racontant son enfance ou différents moments de sa vie, importants ou non, que je n'ai pas pu développer dans son histoire ou dans les rp's, ainsi que des liens vers tous mes rp's dans l'ordre chronologique. Enjoy Chapitre I - Le début du voyage - Texte 1:
C'était le jour de mes 17ans. Je m'en souviens encore parfaitement, et comment pourrais-je l'oublier ? J'avais choisi ce jour exprès. Précisément parce-que, six ans auparavant, six ans jour pour jour, mon frère était parti. Il en avait besoin, j'en suis consciente, mais, au fond de moi, je n'ai jamais pu m'empêcher de lui en vouloir, juste un peu. Juste assez pour me détester. Alors j'ai choisi ce jour-là, comme pour lui rendre hommage, comme pour lui dire que je comprenais son geste, à présent. Que même si une part de moi était partie avec lui ce jour-là, j'avais conscience qu'il n'aurait pas pu rester. C'était mon tour à présent, mon tour de partir, de découvrir le monde, de trouver les réponses aux questions que j'ignorais me poser.
J'étais allée, avant l'aube, jusqu'à l'Arbre où on était, six ans auparavant. Le grand chêne centenaire auquel on avait l'habitude de grimper ensemble. De sa cime, j'avais admiré les dernières étoiles, puis le soleil levant, et j'avais, une dernière fois, détaillé le panorama qui s'offrait à moi; partout, des arbres. Sur toute la partie Est, c'était la Forêt des Lucioles, ma mère; il en émanait toujours cette lueur captivante, dont je ne me lasserais jamais. Plus à l'Ouest, la forêt de Croc'h Ranagh, plus feuillue, plus sauvage à mes yeux. Au Sud, le Rivage de l'Oubli, ma première destination, dont je n'apercevais à cet instant d'une vague bande de sable blanc, puis la mer, confondue avec le ciel à l'horizon. Tout autour, une mer de cimes d'arbres que je ne reverrais plus avant longtemps, peut-être jamais.
Lorsque le soleil fut complètement visible, je descendis. Je n'avais aucune intention de passer la journée à me complaire dans le sentimentalisme; une longue route m'attendait. Je retournais au Clan Alca, faire mes adieux avant mon départ. Il me fallut un peu plus d'une heure pour rentrer; je n'avais plus emprunté ce chemin depuis six ans, et la nature y avait repris ses droits. Une fois arrivée, je trouvais la plupart des sorcières levée. Elles savaient que je partais aujourd'hui, et celles qui se pensaient proches de moi avaient tenu à se réveiller à temps pour me dire au revoir. En réalité, je serais partie en douce si je l'avais pu; je ne considérais pas avoir d'amis ou de proches dans le Clan. Mais il restait une personne que je tenais à voir.
C'était l'un des rares sorciers de notre Clan. Du haut de ses cent onze ans, il avait toujours été une sorte de grand-père pour moi, et c'est lui qui, le premier, m'avait révélé que tout ne tournait pas autour des enseignements de ma mère. Lorsque j'avais l'impression de n'avoir pas hérité de la sublime intelligence de ma génitrice, c'est lui qui m'avait fait comprendre que d'autres voies s'offraient à moi, que je n'avais qu'à en choisir une. Et c'est lui qui, toute ces années, m'avait laissé lui emprunter son Luth, m'avait appris quelques mélodies avant de me laisser en découvrir seule, m'avait aidé à comprendre l'instrument comme je comprenais les animaux. Il était debout, lui aussi. Après que j'en ai fini avec les embrassades larmoyantes de mes différentes soeurs, je m'approchais de lui avec respect.
"- Maître."
Je me pris immédiatement une de ses fameuses claques derrière la tête.
"- Je t'ai dit cent fois de m'appeler Papy. - Je n'ai jamais pu m'y résoudre", répondis-je avec un sourire. "Vous m'impressionnez bien trop. Et arrêtez donc de râler, espèce de vieux ronchon."
Il rit, et me prit dans ses bras. Puis il se recula et me demanda de tourner sur moi-même, ce que je fis en riant, mes longs cheveux arc-en-ciel voletant autour de moi.
"- Eh bien, jeune impudente, ta voix laisse à désirer et tes talents musicaux méritent d'être améliorés, mais, au moins, tu es mignonne." Il fit une pause, puis me tendis un paquet de soie verte. "Tiens, c'est pour toi."
Mes yeux s'écarquillèrent tandis que j'ouvrais le paquet.
"- Un luth ? mais... - Je l'ai fait pour toi. J'y ai passé les dix dernières lunes. Je savais bien que tu partirais, et je t'interdis de quitter cette forêt sans un luth ! Qui sait, peut-être que quelques fous accepteront de te donner quelques pièces contre un de tes morceaux. Je l'ai taillé dans un charme du coeur de la forêt. Peut-être cela lui donnera-t-il le pouvoir de fasciner les gens, comme le fait cette forêt toute entière."
Une boule dans la gorge, je le pris dans mes bras une dernière fois.
"- Merci, Papy", chuchotais-je, cachée dans le creux de son épaule.
J'attachais le Luth dans mon dos et, sans un mot de plus, je partis. Tandis que je m'éloignais sans un regard en arrière, les larmes et le sourire se mêlèrent sur mon visage. Dans une note douce-amère, mon voyage débutait.
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