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 Sur l'océan, il faut savoir faire parler la poudre

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Irwin Saw

Irwin Saw


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MessageSujet: Sur l'océan, il faut savoir faire parler la poudre   Sur l'océan, il faut savoir faire parler la poudre EmptyLun 2 Sep - 15:49


Le silence, à peine fouetté par le vent qui glisse entre les cordages, à peine rompu par le bois qui grince sous les tensions qui lui sont imposées, à peine mouillé par les embruns des vagues qui se cassent sur la coque d’un navire à pleine vitesse ; le silence, dominé par la tension d’hommes qui ne fixent qu’un point à l’horizon, conscients de ce qui allait suivre ; le silence, celui que tout le monde connaît, celui qui n’augure que les plus violentes des suites possibles, celui qui précède toujours la tempête dans les métaphores les moins imaginatives. C’était ce silence même qui régnait sur le pont du Némésis alors même que son Capitaine ne quittait pas leur cible de vue. Il avait été aperçu quelques minutes plus tôt et même le pirate n’avait pas été à même de satisfaire sa vengeance en reconnaissant le drapeau qu’il aurait voulu voir, il avait parfaitement vu comment le bâtiment avait fait demi-tour, s’offrant le luxe de se rabattre légèrement contre le vent pour s’orienter dans la direction de son navire. Même après les changements dus à l’apparition de l’île, Irwin était resté fidèle à lui-même, et loin de chercher la richesse, il était resté loin des possibilités de devenir corsaire pour les Barahy ou pour qui que ce soit d’autre. Suffisamment confiant envers lui-même et ses propres hommes et malgré les dangers qu’il pouvait y avoir à demeurer un véritable pirate, il ne voulait surtout pas que quelqu’un d’autre puisse lui dicter sa façon de faire et le détourne de son objectif premier. Cette liberté d’action qui était la sienne n’était pas à vendre, et ce à n’importe quel prix. Pourtant, il avait devant lui d’un des nombreux désavantages de cette situation. Les corsaires se sentaient puissants, peut-être un peu trop, mais il ne fallait jamais les négliger.

Le branle-bas avait été donné depuis longtemps mais les deux navires étaient encore trop loin pour pouvoir encore prendre une décision et ainsi seules l’attente subsistait pour le moment, observant le navire s’approcher. Bientôt ils pourraient manœuvrer et si Irwin avait des petites idées sur comment aborder la situation, la première canonnade serait décisive. Sans l’ombre d’une hésitation, les bouches de canons avaient été sorties et étaient prêtes à rugir. Même si le combat ne devait pas avoir lieu, ce qui semblait réellement improbable, les premières volées de boulets étaient prêtes à partir. Il fallait endommager le navire un maximum avant de pouvoir passer à l’abordage et si le Némésis possédait une manœuvrabilité exceptionnelle, son Capitaine comptait bien en profiter le plus possible pour maintenir une distance suffisante pour pouvoir aligner son futur ennemi et, en même temps, rester suffisamment loin de ses canons. Il était délicat de connaître les points forts et les points faibles d’un navire, du moins sur le plan de l’arsenal, si le Flamboyant était convaincu d’avoir l’avantage de la vitesse de son navire, il n’était cependant pas certains que, dans la cale ennemie, se trouvent des canons d’une meilleure portée que les siens. Si c’était le cas, il faudrait jouer malin. Dans le cas contraire, il prendrait un malin plaisir à tenter de pilonner son adversaire tout en restant le plus possible hors de portée de son ennemi. A la manœuvre, son second tenait la barre bien en main, prêt à agir dès le moindre ordre de son capitaine. Sur le pont, les fusils étaient parés, les sabres en position pour l’abordage. Tout le monde ici était prêt à défendre chèrement sa peau. Il y aurait très certainement des morts mais cela, chacun essayait de l’oublier, se concentrant sur la réalité du combat : tué ou être tué.

Et tout s’enchaina rapidement, car malgré la lenteur que pouvait avoir la scène de l’extérieur, pour ses participants tout était totalement différent. Manœuvrant à bâbord, le corsaire commença à montrer son flanc, pour sa première volée. Irwin fit barre à tribord, laissant néanmoins suffisamment de temps pour voir si son adversaire tirerait ses premiers boulets, afin d’estimer la portée. Il n’en fut rien. Profitant néanmoins de louvoyer derrière lui, le [i]Némésis[i] mit la cap à bâbord en poursuite, prêt à virer de bord pour la première canonnade qui ne tarderait pas, lorsque le corsaire virerait de bord. Cela ne tarda pas et les deux bâtiments firent feu quasiment au même moment, les boulets frappants leurs cibles avec violence. Cramponné au navire, le Capitaine laissait passer l’orage, constatant les dégâts, forts heureusement assez minimes. Après plusieurs instants de silence qui firent suite à cet assourdissant orage, les canons du pirate refirent feu, apparemment plus rapide à la recharge. Profitant de cet avantage, Irwin laissa filer son navire par l’avant et fit virer son navire de bord pour offrir l’autre flanc à son adversaire, celui où ses canons attendaient de pouvoir cracher leurs boulets. Virant immédiatement après la volée, il évita une partie de celle de son adversaire avant de décider de virer une dernière fois. Les navires étaient trop proches pour essayer de s’échapper et de tenter de pilonner son adversaire. Une dernière volée à la mitraille juste avant l’abordage ferait le nécessaire et ensuite, il faudrait faire parler sabres et mousquets, un programme galvanisant, sans l’ombre d’un doute, bien que potentiellement dangereux. Toutefois, vu la taille du bâtiment adverse, il n’y avait sans doute pas beaucoup de différence dans le nombre de membres des deux équipages et, pour le moment, Irwin ne recensait aucun blessé. Hélas, cela ne durerait pas…
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Ambre Bellamy
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MessageSujet: Re: Sur l'océan, il faut savoir faire parler la poudre   Sur l'océan, il faut savoir faire parler la poudre EmptyJeu 5 Sep - 22:21


Le vent soufflait et le navire avançait à bonne allure. Debout devant la barre, Ambre regardait les nuages s’étirer dans le ciel, prenant la forme de longues traînées blanches. Pour la première fois, l’Océan faisait cap vers le Nord. Si l’Île n’était pas réputée pour sa sureté, les eaux étaient plus calmes depuis la ruine de l’Empire et elle et son équipage avaient décidé de s’en approcher. Ils étaient partis de l’Archipel plusieurs jours auparavant, emportant avec eux un bon stock de vivres et de munitions. La prochaine terre ne serait pas forcément hospitalière, quant au ravitaillement, elle ne savait pas quand, ni dans quelles conditions il pourrait se faire la prochaine fois.
L’horizon qui avait été jusqu’ici dégagé se couvrait d’un voile vaporeux, mais cela n’était pas réellement gênant. Tout était tranquille pour le moment, et si les hommes semblaient presque s’ennuyer, sans doute par nostalgie des îles, elle profitait du calme avant la tempête. Car il y aurait une tempête. Elle les sentait toujours venir.

Et celle-ci arriva bien plus tôt que prévu.

La vigie commençait à s’agiter, et un petit groupe de matelots s’approchait du mât pour entendre… Ambre se raidit, écoutant du mieux qu’elle pouvait les éclats de voix emportés par le vent. Et puis au loin, un coup de tonnerre éclata.
Elle réclama une longue-vue d’urgence, et l’instant suivant, elle scrutait l’horizon. Apparemment rien, peut-être avaient-ils tous rêvés… Puis la forme d’un navire se découpa, sortant de la brume légère. Celle-ci devait être à peine perceptible de près, mais de loin elle gênait l’identification. Bientôt, un autre bâtiment apparu. Un corsaire Barahy ! Le tonnerre ne pouvait donc signifiait qu’une chose : une bataille avait lieu.

Depuis sa mésaventure à Caislean, Ambre avait développé une certaine aversion pour les « chiens » des Barahy comme les appelait les autres pirates, et ma foi une si belle occasion ne risquait pas de se représenter. Restait une dernière interrogation : qui donc était l’adversaire ?
Si à cet instant présent, une petite voix avait soufflé à Ambre la réponse, il lui aurait sûrement fallu un bon moment pour comprendre l’idée, tant l’existence du Capitaine Saw lui avait échappé. L’image de la silhouette du Flamboyant acharné contre elle lors de leur duel lui revint cependant spontanément lorsqu’elle aperçut le nom « Le Némésis ». N’eut été cette histoire de poignard dans le dos à l’archipel, elle aurait peut-être renoncé à se mêler au combat, la réputation de Saw n’étant plus à faire. Mais diable ! Les corsaires Barahy méritaient bien de passer par le fond !
Elle se retourna vers l’équipage et parla simplement.

- Nous allons attaquer.

Elle laissa passer quelques instants le temps que l’information soit comprise avant de donner tous les ordres nécessaires. Ils ne possédaient qu’une vingtaine de canons, mais ils étaient légers et pratiques à utiliser, si bien qu’il était possible s’enchaîner les salves rapidement, sans compter que le navire risquait d’être pris entre deux feux, en plus d’être surpris.
Ce n’était plus qu’une question de minutes avant de passer à l’action. Les deux navires avaient probablement remarqué l’apparition du sien, mais que pouvaient-ils faire ?
Elle se dirigea vers le milieu du pont. De là où elle se trouvait, elle pouvait apercevoir en-dessous les hommes qui chargeaient les canons. Elle cria, à l’adresse de tous :

- Nous n’utiliserons que les canons ! Pas d’abordage ! Il faut des hommes à la voilure, nous devrons être rapides pour limiter les dégâts !

Les hommes des différentes équipages ne se connaissant pas, participer à l’abordage ne mènerait qu’au carnage, et quoiqu’elle ne fasse pas grand cas de Saw lui-même, elle ne voulait pas s’en faire un ennemi ni avoir à affronter le Némésis juste après le corsaire.

L’Océan était presque à portée de tir désormais, et bientôt les deux combattants sauraient lequel elle visait. Encore un peu… C’était le moment.

Elle hurla de faire feu, mais la riposte en face semblait avoir été préparée, et une volée de boulets de canons partit aussi en direction du navire. Aucun ne l’atteignit, mais ce n’était que le début. Ils étaient presque face à face désormais, mais elle avait repris la barre, faisant virer de bord l’Océan pour qu’il présente son deuxième flanc. Nouveaux tirs. Cette fois, un boulet frôla le mât de misaine, déchirant une voile au passage. Elle serra les dents, ce n’était pas passé loin !
Sur le pont adverse, l’abordage semblait avoir commencé, à moins que ce ne soit l’agitation provoquée par l’attaque. Le tout grouillait de silhouettes, et des cris et détonations venaient d’un peu partout. Certains de ses hommes avaient des armes à feu, mais elle ne savait pas sur qui elle pouvait leur ordonner de tirer…
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MessageSujet: Re: Sur l'océan, il faut savoir faire parler la poudre   Sur l'océan, il faut savoir faire parler la poudre EmptyJeu 26 Sep - 11:19

[hrp : Vraiment désolé pour le retard, je suis inexcusable, mes plus plates excuses tel le cloporte que je suis…]

Dans l’excitation de la bataille, on ne prête que trop rarement attention aux petits détails, ou plus exactement, on ne peut pas prêter oreille à tout, au moins façon de parler. Dans l’assourdissante canonnade qui opposait le Némésis à son adversaire corsaire, Irwin était davantage concentré sur l’application de sa stratégie et sur l’idée de réduire l’équipage du navire adverse au minimum avant l’abordage que sur les environs qui les bordaient. N’ayant pas aperçu d’autres pavillons avant le début de la manœuvre, il n’y aurait pas du avoir de problèmes à l’horizon. C’était peut-être sans compter sur l’intervention d’un des pirates qui annonça avec une certaine frayeur la présence d’un autre pavillon non loin. Confiant la barre à son second en lui glissant quelques conseils de navigation pour finir la phase de canonnade et entamer une approche finale par l’arrière qui pourrait leur permettre de s’apponter sans trop de mal et sans mauvaise surprise. Agrippant sa longue-vue et le garde-corps de son navire, pour ne pas trop bouger à cause des manœuvres et des tirs, il vit effectivement le navire qui se dirigeait vers eux et qui portait fièrement son pavillon pirate lui aussi. Il fut quelque peu rassuré qu’il ne s’agissait pas d’un corsaire Barahy mais pas complètement tout de même. Les opportunistes n’étaient pas ce qui manquait chez les pirates et profiter d’un combat entre deux navires permettait souvent de profiter de la faiblesse de l’un et de l’autre. Se tournant vers son second, il lui ordonna de se tenir un peu à distance et fit passer l’ordre de faire charger tous les canons. S’il devait être prit entre deux flancs, mieux valait pouvoir riposter un peu. Il était trop tard pour se désengager du corsaire, mais au moins, il pouvait se préparer à accueillir le nouvel arrivant s’il désirait en découdre.

Gérer un combat et la possibilité de se faire prendre entre deux feux n’était pas des plus pratique pour le Flamboyant qui, s’il savait y faire en combat naval, n’avait pas encore eu à gérer ce type de situation. Laissant son second gérer la partie corsaire, Irwin continuait de guetter le navire en approche. Il n’était plus très loin et ils auraient rapidement un avant-goût de ses intentions. Longue-vue pointée sur le navire inconnu, L’Océan, il essayait de guetter une silhouette, n’importe laquelle, mais rien ne lui revenait en mémoire. Ce navire ne lui disait rien, comme beaucoup d’autres, Toutes les situations étaient envisageables, bonnes comme mauvaises. Quand il vira enfin de bord, ce fut pour se diriger vers le navire corsaire, sur son autre flanc. Profitant de cette aubaine, Irwin ordonna de passer à la mitraille. Il ne savait pas ce que l’autre pirate avait derrière la tête mais s’il comptait lui voler sa prise, il n’allait pas se laisser faire et ses hommes non plus. Lançant une dernière volée de mitraille pour plomber les hommes d’équipage qui se risquaient à s’afficher sur le pont, d’autres coups de canons lui indiquèrent que l’autre navire faisait lui aussi place nette. Le Némésis et sa cible corsaire étaient bords à bords. Il ne restait qu’à espérait que sa coque était suffisamment solide pour ne pas laisser passer des boulets de part en part, sans quoi il y aurait quelques dommages collatéraux du côté pirate. Galvanisant ses hommes de quelques rapides mots, il les enjoignit à ne se laisser distraire par aucune chose, à faire attention à l’autre équipage et de ne faire aucun survivant. Il n’y avait de toute façon pas de place pour eux à bord.

Si le corsaire était encore occupé avec l’autre pirate, l’abordage n’en serait que plus facile, mieux valait profiter de l’occasion. Bien entendu, si ce dernier décidait de se joindre à la fête, ce serait un véritable massacre, mais peut-être attendait-il l’issue du combat. Sans chercher davantage à comprendre – le temps manquait – il s’était mêlé à ses hommes, sabre à la main, prêt à rejoindre le pont de son adversaire. Certains s’élancèrent depuis les cordages, d’autres firent glisser des planches sur lesquelles ils coururent rejoindre leurs compagnons. De son coté, Irwin s’était glissé dans l’ouverture destinée aux canons et essaya de se frayer directement un chemin vers la cabine du capitaine. Comme toujours, il n’était plus réellement présent à ces moments-là, laissant cet instinct meurtrier le gagner, porter les coups de sabre à sa place. Certains de ses hommes l’avaient rejoint dans la cale et venaient lui prêter main-forte pour progresser. Le vacarme des sabres et des pistolets n’était plus entrecoupé du son des tirs de canons. Apparemment, le pirate avait cessé de tirer lui aussi. Irwin aurait pu réfléchir à la possibilité d’un autre abordage, mais il n’était plus à même de réfléchir, et quand bien même ce fut le cas, ses hommes feraient le nécessaire s’ils le pouvaient. Il n’avait qu’un objectif en tête, trouver le capitaine et passer sa gorge au tranchant de sa lame. Généralement cela suffisait à calmer l’équipage, même s’il se rendait souvent bien avant, lorsque son capitaine se terrait au plus profond de son navire. Quand il parvint enfin à l’endroit désiré, il défonça la porte du pied et entra, suivi de deux de ses hommes. Le Capitaine et son second ne semblaient pas en mener bien large… Sans chercher à comprendre, Irwin s’avança et sans semonce embrocha le capitaine, même si ce dernier ne voulait pas se battre. Il avait cherché le combat, même si cela n’avait pas tourné à son avantage. Se tournant vers le second, ce dernier bredouilla mille histoires qui eurent cependant le mérite d’attirer l’attention d’Irwin, soudainement soulagé de son état second. Bien. Il y aurait pour le moment un survivant… Apparemment, tout s’était calmé sur le navire. Sceptique, Irwin confia le prisonnier à l’un de ses hommes et remonta sur le pont, sur ses gardes.
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Ambre Bellamy
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MessageSujet: Re: Sur l'océan, il faut savoir faire parler la poudre   Sur l'océan, il faut savoir faire parler la poudre EmptyDim 13 Oct - 18:24


L’abordage avait commencé, mais les pirates ne semblaient pas encore être présents partout sur le navire, et en tous cas, tous étaient bien trop occupés pour recharger les canons, c’était donc la dernière occasion d’envoyer une nouvelle salve.

Habituellement, manœuvrer le navire semblait prendre un temps infini mais en cet instant, c’était comme s’il glissait sur l’eau, et alors que l’Océan s’alignait avec le corsaire, Ambre avait l’impression qu’une simple fraction de seconde s’était écoulée depuis les derniers tirs. Lâchant la barre pour la laisser à un autre, elle s’approcha du bastingage pour mieux distinguer ce qu’il se passait à bord. Peine perdue. On lui fit signe qu’on était prêt à tirer, et elle redescendit vers le milieu du pont pour donner l’ordre de faire feu.

Les canons ne firent pas beaucoup plus de dégâts que la première fois, mais au moins elle obligeait l’adversaire à rester concentré sur la présence de son navire, et donc donnait un avantage à l’équipage du Némésis.
Contre toute attente, le corsaire riposta. Elle n’en crut d’abord pas ses oreilles en entends les boulets siffler dans l’air, ils s’étaient déjà apprêtés à tirer ?! Mais combien étaient-ils là-dessus ?! Elle n’eut pas le temps d’y réfléchir, une explosion de bois retentissant derrière elle. Elle se tourna vers la poupe et hurla à l’adresse du matelot qui tenait la barre.

- Vire de bord ! Vire de bord ! Il faut s’éloigner…

Elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase qu’un nouveau fracas retentit, plus proche cette fois. La force de l’explosion la projeta à terre. Elle resta sonnée ce qui lui sembla être un long moment. Elle n’entendait que des sons sourds, comme si on lui avait mis du tissu dans les oreilles, et tout était flou autour d’elle. Brusquement, tout se remit en marche, comme si elle s’éveillait à l’instant. Les silhouettes se mouvaient à nouveau rapidement, et des voix lui parvenaient. Elle comprit que quelqu’un essayait de la faire se relever, et elle s’appuya sur le bras qui lui était tendu. Ses jambes obéirent et elle se redressa, mais ce faisant, une vive douleur lui coupa le souffle. Il lui sembla que du liquide chaud coulait le long de sa jambe, mais c’était probablement une illusion car elle n’avait pas l’impression de saigner à ce point. Elle n’osait pas baisser les yeux pour vérifier, elle était toujours un peu perdue.

Elle prit conscience qu’elle se trouvait sur le bastingage, et elle y posa ses deux mains, pour se maintenir droite. Ainsi au moins elle n’avait pas l’air d’une handicapée. Elle se força à inspirer longuement, les yeux clos, se concentrant sur ce qu’elle ressentait. Son flanc gauche la brûlait atrocement, et son bras était engourdi. Elle ouvrit les paupières, ignorant les hommes qui se trouvaient près d’elle. Le tissu de sa veste était en pièce, et sa chemise poissait de sang par endroits. Elle n’avait pas l’impression que ses blessures étaient profondes, mais de nombreux éclats de bois s’y trouvaient, provoquant l’impression de brûlure. Pour l’instant, elle tenait debout, pour cela lui demandait un effort assez violent. Elle se tourna vers Graham qui l’avait rejointe et qui se frayait un chemin jusqu’à elle entre les matelots qui avaient accouru pour la relever. Elle coupa court à toute question sur son état en prononçant d’une voix ferme :

- Le corsaire ? Où en est l’abordage ?

Il se tourna alors vers le navire, et elle suivit son regard. Saw venait d’émerger sur le pont ennemi. Cela faisait une menace d’éliminée… Restait à savoir comment réagirait le forban désormais.

HRP : Désolée j'ai mis un peu de temps aussi, je pense qu'on est quittes.
Je ne voyais pas comment Ambre pourrait être blessée après ça, donc j'ai réglé cela maintenant.
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Irwin Saw

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MessageSujet: Re: Sur l'océan, il faut savoir faire parler la poudre   Sur l'océan, il faut savoir faire parler la poudre EmptyJeu 31 Oct - 11:50


La  tension était retombée d’elle-même alors que le capitaine corsaire s’écroulait sur le sol de sa cabine, se noyant dans son propre sang. Si une telle barbarie pouvait étonner les âmes sensibles, il ne fallait pas oublier que le Capitaine Saw avait la réputation d’être une véritable « bête » durant les abordages et que, s’il dansait presque avec la Mort, il n’usurpait pas cette réputation et il en était parfaitement conscient. Il savait ce qui l’animait pendant les combats au sabre et s’il n’était pas totalement maître de ses faits et gestes, ni de ses émotions, il ne voyait aucun problème à se laisser ainsi posséder par la rage qu’il accumulait sans cesse en lui, cette haine farouche contre un homme qui lui avait ôté toute raison de vivre et avait remplacé le tout par de la colère, de la haine et de la violence. Il ne restait plus que cela à l’intérieur de lui, aussi ne voyait-il aucun mal à le laisser s’exprimer face à ses ennemis. Après tout, ils l’avaient bien cherché, n’est-ce pas ? Pendant la rigueur de l’abordage, il n’avait fait attention à rien d’autre qu’à ses combats, dans les entrailles du navire corsaire, afin d’en prendre le contrôle, de tailler la chair sur son chemin jusqu’à son capitaine pour mettre un terme au combat. Un combat qui s’était terminé et dont il pouvait maintenant constater les dégâts en remontant, sabre à la main, vers le pont supérieur. Certains de ses hommes tenaient en joue des membres de l’équipage corsaire, quant ceux-ci ne gisaient pas au sol, morts. Le long de sa remontée, il croisa l’un ou l’autre de ses hommes, gisant par terre. Pour cela, il n’y avait plus rien à faire. D’autres étaient simplement blessés et nécessiteraient quelques soins, mais rien de bien dramatique dont il ne pourrait s’occuper.

Il émergea finalement sur le pont et constata que la fureur de l’abordage avait laissé place à un calme inhérent à toute les scène de dévastation. Entre les cadavres, les débris et le reste, il était difficile de pouvoir encore poser le pied sur le plancher du pont sans marcher sur quelque chose d’autre que son bois. Un regard vers le Némésis suffit à lui faire prendre conscience que tout était normal de ce côté-là. Les hommes restés à bord semblaient fixer l’autre navire, situé de l’autre côté du corsaire. Faisant de même, Irwin posa son regard sur les hommes qui lui faisaient face mais ne semblaient pas avoir comme intention de lancer le combat. Il allait s’avancer vers eux pour leur demander ce qu’ils faisaient ici et où était leur capitaine quand il croisa un regard familier, ou plutôt, un visage qu’il semblait connaître. Fronçant les sourcils, il fit quelques pas dans la direction de cette personne et il le reconnut aussitôt. Bellamy… Pirate. Mais pas celui qu’il cherchait. Ils s’étaient déjà rencontrés dans des circonstances étonnantes et ce dernier était sorti vivant de sa rencontre avec le Flamboyant, surtout parce qu’il ne faisait pas bon faire beaucoup de grabuge dans le port de l’Empire. Toujours son sabre en main, pas certain de pouvoir réellement faire confiance à cet homme, Irwin, assuré d’être bien en vue et à portée de voix s’adressa à l’homme qu’il connaissait. « C’est toi le Capitaine, Bellamy ? Je peux te demander ce que tu fais là ? » A voir la tête des autres matelots, il était presque évident que c’était lui qui s’occupait de donner les ordres, mais leur Capitaine était peut-être encore simplement dans sa cabine. Enfin, cela ne changeait pas vraiment grand-chose au fond.

Irwin fit signe à un de ses hommes et lui murmura quelques mots. Ce dernier acquiesça et disparut dans les entrailles du navire. Si la situation devait se corser, il ne fallait pas trainer ici. Le pirate avait demandé à son matelot de chercher les siens et de faire remonter le prisonnier pour le redescendre dans la cale du Némésis. Il pouvait également récupérer quelques trucs de valeurs s’ils avaient les bras pour cela et que ce n’était pas trop encombrant. Alors qu’il reportait son attention sur le pirate qui, finalement, l’avait, pour l’instant, aidé, il se rendit compte que quelque chose clochait avec la couleur de la tunique de Bellamy. Du sang ? S’était-il blessé durant la manœuvre ? Vu les impacts sur son navire, ce dernier avait du essuyer des coups de canons de la part du corsaire. Aussi, peut-être s’était-il blessé. C’était hélas assez fréquent, les canonnades n’étaient pas réputées pour faire du bien à ceux qui recevaient les canons et les navires n’étaient pas les seuls à pâtir des boulets ou des éclats qu’ils pouvaient engendrer. « Tu m’as l’air bien plus mal en point que la dernière fois que l’on s’est vus. » Le pirate regarda autour de lui et esquissa un sourire. « En tout cas, il semblerait que je doive te remercier ne serait-ce qu’un peu du coup de main, même si je pense que je m’en serais sorti tout seul. » Irwin n’était pas du genre à apprécier de devoir quelque chose à quelqu’un. Toutefois, l’intervention de Bellamy lui avait permis de jouer davantage à égalité avec le corsaire, rendant la situation moins tendue qu’elle n’aurait pu l’être si le Némésis avait été seul face à lui. Il restait à voir si l’autre pirate n’était venu que pour ça ou pour autre chose encore…
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MessageSujet: Re: Sur l'océan, il faut savoir faire parler la poudre   Sur l'océan, il faut savoir faire parler la poudre EmptyDim 10 Nov - 16:16


Saw semblait déjà s’être calmé. Le combat venait sans doute de se terminer sur la défaite totale du capitaine ennemi, et c’était suffisant pour faire cesser les hostilités. Ambre n’avait pas bougé d’un pouce, la simple idée que le tissu de son vêtement entre en contact avec la blessure la faisait grimacer. Tandis que Graham était toujours à côté d’elle, elle lui demanda de constater les dégâts, autant humains que matériels, même si elle devait sûrement être une des rares à avoir été touchée.
Les deux navires étaient suffisamment proches pour qu’elle puisse très clairement distinguer le visage du Capitaine Saw. Celui-ci se tourna d’ailleurs vers elle, l’interpelant.

- Salutations Saw ! Ce que je fais là ? Chacun son domaine, il se trouve simplement que je n’aime pas trop les Chiens des Barahy…

L’expression au qualificatif canin était utilisée par la plupart des pirates pour désigner les corsaires. Ceux-ci n’étaient définitivement pas très populaires dans le coin, même si vers l’Île, flibustiers et corsaires n’étaient plus si simples à différencier. Ambre restait tendue, elle ne savait pas ce qu’il murmurait au matelot. D’autant que même diminués, ils étaient en position de force puisqu’ils occupaient deux navires et qu’en ce qui la concernait, elle était blessée. Elle fut rassurée de voir que Saw ne semblait pas agressif, même si elle n’appréciait pas qu’il remarque la blessure.

- Oh de rien, c’est toujours un plaisir d’aider.

Elle tenta de conserver cet air léger en désignant le sang sur sa chemise et eut un sourire un peu narquois en continuant.

- Ce n’est pas grand-chose, je devrai m’en remettre. Le capitaine est mort ?

Un équipage sans capitaine semblait toujours moins menaçant.
Comme Graham revenait, elle se tourna pour écouter ce qu’il avait à dire. Apparemment les pertes matérielles n’étaient pas graves et pourraient être réparées en mer sans que cela soit gênant pour naviguer. C’était une bonne chose, car la terre le plus proche était l’Île, et Ambre n’avait aucune idée de l’endroit où elle pouvait se permettre d’aborder sans risques. Il y avait eu un mort et un blessé, un boulet de canon avait provoqué la chute de caisses sur eux tandis qu’ils étaient dans l’entrepont. Lorsqu’elle demanda les noms, elle pâlit : le mort était le seul à s’y connaître un minimum en médecine. Elle-même ne savait rien des herbes à utiliser, et sa seule expérience en la matière –plutôt traumatisante- avait consisté à empêcher un homme de bouger tandis qu’on lui amputait la jambe.
Il était évidemment nécessaire d’avoir un chirurgien à bord, mais la plupart des équipages pirates n’étaient pas formés comme ceux de la Marine et les flibustiers ne s’y connaissaient pas forcément assez. Elle avait donc misé sur Adam, qu’elle avait vu guérir une infection à l’aide de pâtes d’herbes il y a quelques années. Seulement, Adam était mort et elle n’avait aucune envie de laisser le temps passer pour voir ce que donnerait sa plaie.

Elle jeta un œil en direction de Saw qui était toujours sur le pont du navire adverse. Certains de ses hommes aussi étaient certainement blessés, mais l’idée de demander de l’aide à ce sujet ne lui traversa même pas l’esprit. En cet instant une seule chose comptait : elle voulait retourner dans sa cabine examiner la blessure, la nettoyer et l’oublier le plus vite possible. Comme elle m’avait dit, après tout, ce n’était « pas grand-chose ». Elle se concentra donc quelques instants pour s’habituer à l’idée de bouger, se tourna méticuleusement dans la bonne direction et fit deux pas avant de s’arrêter, presque les larmes aux yeux. C’était peut-être « un petit quelque chose » pas si négligeable en fin de compte…



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MessageSujet: Re: Sur l'océan, il faut savoir faire parler la poudre   Sur l'océan, il faut savoir faire parler la poudre EmptyJeu 5 Déc - 16:45

Les possibilités pour croiser un autre navire en mer n’étaient pas si rares, surtout dans les eaux « territoriales » de la nouvelle île qui s’était formée, néanmoins, rencontrer Bellamy, ça, c’était une sacrée coïncidence. Les pirates ne manquaient pas, tout comme les corsaires et si beaucoup de bateaux se croisaient autour du nouvel eldorado de ce monde, croiser deux fois le même individu restait toujours assez unique. Fort heureusement, les deux hommes ne s’étaient pas quittés en mauvais termes la dernière fois, même si, au fond, Irwin n’avait pas réellement apprécié que l’on s’invite sur son bâtiment sans permission, surtout en plein milieu du port de l’Empire, où, sans l’ombre d’un doute, le moindre soupçon d’activité sur son navire aurait pu attirer la garde et, derrière elle, une foultitude de problèmes. Tout s’était cependant bien terminé et c’était surement la seule chose à retenir de cet « entretien » forcé avec ce pirate tout à fait peu commun, autant par son apparence que sa façon d’être. Pour ainsi dire, il n’inspirait pas réellement confiance au pirate mais il ne pouvait pas dire pourquoi. Concernant le fait qu’il se trouvait bord à bord avec le navire qu’il venait d’aborder, Irwin avait quelques doutes sur les réelles motivations du capitaine qui lui faisait face. Malgré la haine que l’on pouvait vouer à des corsaires, cela ne justifiait pas généralement de se jeter dans la mêlée, à moins de vouloir profiter de l’occasion pour piller deux navires au lieu d’un. S’était-il simplement ravisé lorsqu’il avait reconnu le Némésis ? La question méritait d’être posée mais il n’en fit rien. Il ne semblait pas vouloir profiter de quoique ce soit et il y avait de bonnes chances de pouvoir sortir de cette situation sans sortir à nouveau le sabre et les mousquets. Qui plus est, Bellamy ne semblait pas vouloir revendiquer une part de la prise.

« Je ne connais pas beaucoup de pirates qui, même parce qu’ils n’apprécient pas quelqu’un, font dans la charité. » Il eut un sourire amusé et rangea son sabre à sa ceinture, croisant les bras sur son torse. « Enfin, je suppose que je dois te dire merci, quand même. » Ce n’était pas spécialement agréable à avouer, mais force était de constater que son intervention lui avait surement permis de pouvoir prendre le corsaire plus facilement, ne serait-ce que pour l’aborder sereinement et ne pas avoir à lutter dans l’urgence afin d’atteindre les artilleurs qui, le plus souvent, s’affairaient à couler le navire adverse. Les dettes n’étaient pas appréciées par le pirate qui détestait devoir quelque chose à quelqu’un. « Tu aurais du me dire que tu voulais rembourser la dette que tu me devais depuis Achaladh. » Une façon peut-être de ne pas avoir, justement, de comptes à rendre. Après tout, il avait accepté de le cacher le temps que l’agitation sur les quais disparaisse et ne l’avait pas étripé sur place. C’était, en quelque sorte, quelque chose dont il pouvait lui être redevable, même si, bien entendu, Irwin se doutait que Bellamy ne s’était certainement pas foulé pour essayer de rembourser cette « dette », à songer qu’il s’en souvenait encore, ce qui, probablement, n’était pas le cas. « Le Capitaine est mort. » Il n’était pas vraiment utile de le préciser. En tant que pirate, il devait se douter que les abordages se finissaient rarement par une poignée de mains, surtout lorsque l’on connaissait la réputation du Flamboyant qui n’était plus à faire. Observant avec suspicion la tunique du pirate, Irwin semblait plus que sceptique sur l’état réel de son « collègue ».

« Tu ferais mieux de faire inspecter cette plaie, si elle provient de la canonnade tu risques l’infection et ça, c’est pas joli joli. » Les petites échardes avaient la fâcheuse habitude de finir par gangrener et il fallait surtout s’assurer de toutes les enlever, sans quoi les conséquences étaient particulièrement désastreuses, surtout en mer où les opérations et les traitements étaient fort limités. Un petit cortège de matelots passa derrière Irwin. Ses hommes ramenaient leur prisonnier ainsi que quelques coffres pour les transborder vers le Némésis. Bien, ils n’auraient pas besoin de rester beaucoup plus longtemps. Le dernier d’entre eux lui murmura quelques mots, précisant que les réserves de poudre avaient été placées stratégiquement – ou plus exactement exposée stratégiquement. Il lui glissa quelques mots en retour, afin de faire préparer les boulets rouges et armer les pièces de travers afin de couler le navire corsaire. De ce navire, il ne resterait plus grand-chose d’ici quelques minutes. C’était ainsi qu’il procédait, et cela ne changerait pas vraiment, du moins pas aujourd’hui. « Au fait, si tu n’as pas besoin de moi, je te conseille de faire dégager ton bâtiment de là, sans quoi, il risque de lui arriver quelques bricoles. » Autant le sort du pirate lui était différent, autant il était là question d’élémentaire courtoisie. Après tout, il aurait été particulièrement malvenu de faire sauter un allié, fusse-t-il uniquement pour quelques minutes. « Sur ce, je crois qu’on peut se dire adieu, à moins que, à nouveau, cela ne soit qu’un au revoir… » Il le salua d’un signe de la main avant de se retourner. Ses hommes étaient presque tous à bord, l’heure était venue de se retirer, du moins de son point de vue.
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Ambre Bellamy
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MessageSujet: Re: Sur l'océan, il faut savoir faire parler la poudre   Sur l'océan, il faut savoir faire parler la poudre EmptyDim 22 Déc - 19:05


La discussion s’était terminée un peu trop vite à son goût, elle n’avait pas eu le temps de réfléchir à la situation et elle n’aimait pas ça… Elle ne lui répondait pas, pour le moment, la douleur qu’avait provoqué son mouvement l’avait déconcentré quelques instants et elle avait préféré s’appliquer à garder un air impassible.
Il y avait au moins un point positif, le capitaine adverse était mort, on pouvait considérer le cas de l’équipage réglé, quant à Saw, il ne semblait pas vouloir continuer la bataille. Elle sourit vaguement quand il mentionna Achaladh, il n’aimait pas plus être redevable apparemment. Elle aurait pu lui expliquer que les Barahy avaient essayé récemment de la recruter par l’intermédiaire d’un de leur Chiens, avant de tenter de se débarrasser d’elle après son refus, mais cela n’était pas nécessaire. Œil pour œil, dent pour dent, sauf qu’elle avait la décence de réussir ce qu’elle entreprenait, et donc de ne  pas laisser vivre ceux qu’elle souhaitait voir mourir. Certes, c’était Saw qui avait quasiment fait tout le travail, mais tout cela expliquait son entrée dans le combat. Elle finit par conclure :

- Bon, je suppose que tout ceci est réglé dans ce cas.

Elle le vit observer le sang sur sa tunique, mais elle ne fit aucun commentaire, puis comme il tournait les talons, elle se permit une légère grimace tandis qu’elle éloignait discrètement le tissu de sa peau. Ils comptaient faire exploser le navire ? Bon moyen de s’en débarrasser, mais un sacré gâchis par les temps qui courraient. Mais elle ne dit rien, elle-même n’avait pas assez de marins pour se permettre de les séparer en deux équipages, ce devait  aussi être le cas de Saw.

Elle entendit Graham arriver derrière elle. Elle ouvrit la bouche pour lui donner l’ordre d’appareiller, mais elle se ravisa. Maintenant que la pression retombait, et que tout semblait se dénouer, son flanc la brûlait atrocement. Elle avait réussi à chasser la douleur de ses pensées jusqu’ici, mais celle-ci venait de la rattraper. Elle fit donc ce qu’elle savait le mieux faire : agir sans réfléchir.

- Saw !

Elle avait parlé d’une voix forte pour une fois, et nettement moins enjouée qu’elle ne l’aurait voulu, mais peu importait à ce propos.

- Le médecin de bord est mort et…

Et… Et quoi ? Elle avait besoin d’aide ? Non cela risquait de l’achever de dire cela comme ça.

- J’ai un homme blessé à bord, je ne suis pas sûre de pouvoir m’en occuper, et je ne sais pas quand nous atteindrons la prochaine terre…

Elle se garda bien de préciser que cela était aussi valable pour elle, déjà que le préciser à Saw ne lui plaisait pas, mais si en plus elle devait en faire profiter les trois équipages, ce n’était même pas la peine. Elle espérait qu’il comprendrait le sous-entendu de sa phrase.
Elle se mordit les lèvres, pour la première fois depuis le début de l’abordage elle commençait à comprendre qu’elle n’était pas en excellente posture, étant donné qu’elle ne savait pas quelle confiance elle pouvait accorder à Saw. Il passait son temps à pourchasser et tuer des pirates, elle n’avait donc aucune envie de rencontrer le médecin de son équipage et encore moins que celui-ci aille lui annoncer qu’il avait remarqué quelque chose d’anormal chez elle…


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