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 Bien triste est la vie de celui qui n'a jamais humé le doux et enivrant parfum de Caislean [terminé]

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Ambre Bellamy
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Ambre Bellamy


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MessageSujet: Bien triste est la vie de celui qui n'a jamais humé le doux et enivrant parfum de Caislean [terminé]   Bien triste est la vie de celui qui n'a jamais humé le doux et enivrant parfum de Caislean [terminé] EmptyDim 19 Fév - 14:46

Il était toujours agréable de se promener dans les rues de Caislean en début de soirée. Le soleil avait brillé toute la journée et une douce chaleur enveloppait l’atmosphère, parfois agrémentée d’une brise rafraichissante. La ville de dessus était calme, comme d’habitude, et celle du dessous s’éveillait doucement. Ambre, elle, était déjà « en bas ». Les ruelles creusées dans la falaise s’entortillant comme les boyaux de l’île l’avait toujours fascinées, de plus, elle qui d’habitude ne raffolait pas des espaces clos, était très heureuse de sentir l’air frais du large chaque fois qu’elle passait non loin d’une ouverture dans le flanc de la falaise. Quelques taverniers précautionneux allumaient déjà les lanternes qui jouxtaient la porte du taudis qu’ils tenaient, posant l’atmosphère nocturne, maîtresse habituelle des lieux.

Tandis qu’elle errait sans spécialement chercher un endroit où s’arrêter, il lui sembla qu’elle avançait de plus en plus vers la source d’un brouhaha infernal. Des cris, des rires, des coups, c’était une bagarre générale à n’en pas douter. Contrairement à tout instinct raisonnable qui voudrait que l’on s’éloigne de l’origine d’une telle cacophonie, Ambre continua tranquillement son chemin. Elle se moquait bien d’être dérangée,  elle n’adorait pas se battre, mais le chaos générait souvent des situations distrayantes : c’était donc une bonne occasion.

Il ne lui fallut que cinq petites minutes pour atteindre les premiers signes de bataille. Visiblement, on avait choisi une petite place avec quelques échoppes (le genre d’endroit si rare « en bas ») pour s’étriper joyeusement. Oh non, bien sûr cela n’allait pas jusqu’au sang, enfin si, mais pas jusqu’à la mort dirons-nous. Au centre, deux trois hommes semblaient complètement désemparés, ce devaient être les propriétaires des échoppes, affligés de voir leur stock détruit aussi rapidement. Il était plus difficile de distinguer le reste des « participants », tout allant trop vite et tous étant trop entremêlés pour avoir le temps de se concentrer sur qui que ce soit.

Elle ne s’approcha pas au début. Elle comptait traverser le tout en se faufilant, récupérer une ou deux bourses au passage, quelques informations utiles si les insultes fusaient (c’était souvent l’occasion pour chacun de régler ses comptes verbalement et donc pour les spectateurs d’en apprendre plus sur eux) et s’éloigner ensuite pour continuer à flâner. Evidemment, cela ne se passe pas comme prévu : on sait tous que rien ne se passe jamais comme prévu.

Un crochet manqua sa cible et l’atteignit dans le flanc : réaction logique, elle répondit de la même manière (le fait qu’elle ne soit pas très forte physiquement ne signifiait pas qu’elle ne soit pas capable de donner un coup de poing raisonnablement conséquent, elle ne risquait juste pas de faire décoller la personne du sol). Nouveau problème de prévision : elle aussi n’atteignit pas la bonne personne. Apparemment elle venait de frapper un autre passant puisqu’il la regarda avec un air un peu sonné, comme s’il ne s’attendait pas à une telle attaque, elle faillit même s’excuser sur le coup, mais se mit à zigzaguer pour s’extirper de la masse sans un seul mot. Elle y parvenait sans trop de difficultés, jusqu’à ce qu’une main se pose sur son épaule. Sans réfléchir  elle se dégagea violemment, marquant ainsi son entrée dans la mêlée.  C’était dans les moments du genre que sa pensée rejoignait celle de Metis Adhbreith : tous des barbares.




________
HRP : Pour ceux qui voudraient répondre, Ambre est habillée en homme, donc ça se voit pas que c'est une femme... Je précise, on sait jamais.


Dernière édition par Ambre Bellamy le Dim 14 Juil - 12:43, édité 2 fois
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Lazulie Ybault

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MessageSujet: Re: Bien triste est la vie de celui qui n'a jamais humé le doux et enivrant parfum de Caislean [terminé]   Bien triste est la vie de celui qui n'a jamais humé le doux et enivrant parfum de Caislean [terminé] EmptyVen 6 Avr - 23:17

Cela ne faisait plus aucun doute, elle s'était encore une fois perdue. Maudissant son sens de l'orientation quasi inexistant, Lazulie parcourait les rues de Caislean depuis le début de l'après midi. Elle s'enfonçait de plus en plus profond dans la ville. Elle finit par arriver sur une petite place au milieu de laquelle tronaient plusieurs petites échoppes. La jeune fille sourit en voyant un de ces étales recouvert d'une montagne de pommes. Son estomac gargouillait, et elle n'était pas contre l'idée d'un petit en-cas. Quelques minutes plus tard, elle se trouvait en possession de deux belles pommes. Afin de déguster ce repas frugale, elle s'assit sur un banc de pierre. A côté d'elle, un homme à la barbe hirsute grommelait entre ses dents (qu'il n'avait surement pas lavées depuis fort longtemps) :

« -C'est t'jours pareil !! Si j'trouve c'te couillon qui m'a piqué mon couteau... !!! Vous m'croyez mamzelle !! Un couteau tout neuf !! J'venais d'le piquer à un abruti d'aristo y a pas 2 jours !!! Il était tout beau !! Un magnifique manche rouge, rouge comme vot'pomme !! La lame super bien effilée, longue comme, comme ma main !!... »
Alors que l'homme lui montrait ses mains sales, Lazulie aperçut du coin de l'oeil un jeune homme aux bras tatoués qui s'amusait à lancer un couteau -rouge- dans une cible en bois. Il était entouré de plusieurs autres personnages, qui l'encourageaient par de grands cris.
« Le couteau que vous cherchez ressemble à celui de ce monsieur ? » demanda alors innocemment la jeune fille. Mal lui en prit car presque immédiatement son voisin se leva d'un bond jurant entre ses dents. Il filait droit vers le groupe du tatoué. Rapidement le ton monta entre les deux acolytes, et évidement ils finirent par en venir aux mains. Trop rapidement pour la jeune fille. Elle ne comprit pas très bien ce qu'il s'était passé, les choses avaient dégénére tellement vite. La bagarre avait prit de l'ampleur d'une manière fulgurante. Elle ne se souvenait pas qu'il y avait autant de monde quand elle était arrivée. La place était maintenant un véritable champs de bataille. Comment allait-elle pouvoir se sortir de là ?

Se levant prestement, Lazulie essaya de se frayer un passage en longeant les murs. Elle tentait de se faire la plus discrète possible, se baissant parfois pour éviter un projectile qui avait manqué sa cible initiale. Malheureusement la chance n'était pas de son côté ce jour là. L'homme à la barbe hirsute apparu soudain devant elle. Elle mit quelques secondes à le reconnaître, son visage avait subi... quelques dégâts. Lui semblait l'avoir parfaitement reconnue, il faut dire que la chevelure rouge carmin qu'elle arborait ce jour là n'était pas spécialement oubliable. Il lui dit qu'elle que chose, mais le bruit de la pagaille générale l'empécha d'entendre ses paroles. L'attrapant alors par le poignet, il l'entraina vers le centre de la bagarre. Incapable de se dégager, Lazulie était contrainte de le suivre tant bien que mal. Dans le chaos ambiant, la jeune fille avait des difficultés à avancer sans trébucher, tout en évitant les cousp. Elle comprit que son « ravisseur » l’entraînait vers l'homme au tatouage, qui comme il était très grand, se détachait assez facilement du reste de la mêlée.

Soudain, le barbu se prit un violent coup dans la machoire qui le laissa complètement sonné. La jeune sorcière réussit alors à se dégager de l'emprise de l'homme. Zigzagant à travers la foule de combattants, elle se fraya un chemin vers l'extérieur de la place. Lorqu'elle fut enfin sortie du champs de bataille, elle se retourna pour faire face à ce tas d'humain hurlant. Elle recula alors de quelques pas, fixant toujours cet amas grouillant. Elle se heurta alors à quelque chose.Elle se retourna pour faire face à ce « quelque chose » . Il s'agissait apparemment d'un jeune homme qui venait d'arriver sur place. En le bousculant, la jeune fille avait fait bougé la capuche du garçon, dévoilant deux petites cornes... Qui pouvait donc bien être ce jeune homme ?
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Cei Humath

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MessageSujet: Re: Bien triste est la vie de celui qui n'a jamais humé le doux et enivrant parfum de Caislean [terminé]   Bien triste est la vie de celui qui n'a jamais humé le doux et enivrant parfum de Caislean [terminé] EmptyDim 8 Avr - 20:27

Caislean était calme et paisible depuis ce matin chaud ou Cei était arrivé. Son voyage avait été mouvementé et fort en émotion. En effet, c’était pour lui son second voyage en bateau et la mer n’avait pas été clémente. Sa journée s’était résumé en quelques épisodes simples : des vols de bourse plus ou moins fournie, lesquelles disparaissaient mystérieusement ; un repas calme et revigorant dans une taverne, et un repos bien mérité en fin d’après midi. Il n’eut pas besoin de cacher ses cornes ce jour ci car la ville n’était pas très animée, à son plus grand regret.

La soirée tombait, et il eut l’agréable surprise de sentir un vent frais et ambré sur son visage. Il entendait plus de chose à présent : la houle de la mer, le vent sifflant entre les falaises… Mais aussi des cris, comme si la ville s’éveillait. Il décida de marcher en suivant son instinct, qui lui indiquait d’aller voir cette soudaine animosité de plus prés. Il montait les rues, les descendait, les escaladait par fois, et décida finalement, voyant les habitants apparaitre, d’enfiler sa cape. Il devina une place derrière quelques étales, et aperçu une petite foule se frayant un chemins parmi les échoppes et les bancs.

Cei se rendit compte que les bancs se vidaient peu à peu pour laisser place à une foule compacte au centre de la place. Des cris, des coups, une bagarre générale était lancée. En sachant que ce n’était pas une bonne idée, il se lança dans la ronde. Soudain il se rendit compte du problème : deux bandes apparentes qui se frappait mais pourquoi ? Il n’en avait aucune idée. C’est alors qu’il aperçu un grand homme a la barbe hirsute et mal entretenue saisi une jeune femme par le poignet, comme la prenant en otage. Il décida de l’aider. Mais un coup violent dans les cotes le stoppa net. Sa capuche glissa. *Oups* Se redressant facilement, il écorcha largement le visage d’un homme trapu. *T’aura une belle marque toi* Il aperçu alors un homme fin, bien bâti mais fin, entrer dans la bataille, et esquiva un crochet. Quelque coup de poing dans des cotes, des esquives de couteau, une belle balafre au bras gauche, et Cei commença à aimer cette bagarre. La nuit tombait vraiment, et il sentait la fatigue arriver.

Tout s’enchaina alors très vite. Il sorti de la ronde, la foule se dissipait, et la jeune fille réussit à se dégager de l’emprise du barbu. Elle tournait un peu en rond sous les coups, et bouscula violemment Cei, qui n’arrivait pas a estimé son âge, ni sa race. Se fichant pour le moment de tout cela, il la mit dans son dos, voulant frapper ce barbu, mais un coup violent dans la mâchoire le coucha au sol. En s’accroupissant pour se redresser Cei remarqua que cet homme fin et bien bâti l’avait renversé, et l’observait, non, il observait ses cornes.


- Aidez-la-elle, au lieu de me frapper !
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Ambre Bellamy
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MessageSujet: Re: Bien triste est la vie de celui qui n'a jamais humé le doux et enivrant parfum de Caislean [terminé]   Bien triste est la vie de celui qui n'a jamais humé le doux et enivrant parfum de Caislean [terminé] EmptyLun 23 Avr - 17:57

Un coup violent sur l'arcade sourcilière l'avait destabilisée. Elle saignait désormais et ne voyait plus très bien ce qu'il se passait, le sang lui coulant dans l'œil gauche. Ce ne devait pas être très beau à voir mais ce n'était pas sa priorité. Elle l'essuya d'un revers de la main et commença à se frayer un chemin à travers la mêlée. Elle était presque parvenue sur le bord quand on la bouscula violemment. N'étant plus à quelques considérations morales près, elle ne se gêna pas pour rendre la pareille à la brute présumée. Cependant, celle-ci avait dû bouger entre temps puisqu'elle se trompa à nouveau de cible, du moins il lui sembla.
Elle se retrouva face à un étrange individu -étrange pour le lieu- mais elle chassa bien vite ce jugement en se rappelant de sa propre allure. Quoiqu'il en soit, celui-ci n'avait pas l'air belliqueux, il lui en voulait juste d'avoir frappé la mauvaise personne.

L'homme qui se trouvait près de lui n'avait pas l'air d'être un ami, de plus il avait un couteau tandis que lui n'était apparemment pas armé : il n'avait rien dans les mains en tous cas. Elle comprit ce qui l'avait fait tiquer quand elle l'avait regardé : il avait une paire de cornes, cela lui donnait un air étranger. Il était plus grand elle et aussi probablement plus fort, elle fut contente de voir qu'il ne semblait pas offusqué par sa présence, elle s'en serait voulu d'en venir à l'arme blanche, le combat aurait alors été inégal. Ce n'était pourtant pas le cas face au barbu. D'un geste rapide elle attrapa son poignard qu'elle avait attaché dans son dos. L'homme disparut en grommelant. Elle doutait qu'il ait eu peur, mais il était probable qu'il ait jugé le combat inutile et fatiguant.

Elle se tourna vers l'inconnu qui lui avait adressé la parole et pour la première fois remarqua la présence de la demoiselle à ses côtés. La connaissait-il ? En tous cas, Lazulie Ybault ne lui était pas inconnue à elle... Mais que fichait-elle ici ? Elle adorait décidemment se placer dans ses situations intenables pour elle ! Elle se retint de siffler « je l'aide un peu trop ces derniers temps » pour toute réponse. Elle n'avait rien contre la jeune fille, mais n'avait pas envie de traîner un handicap lors de ses déplacements sur l'île. Elle avait quelques petites affaires à régler avec les « commerçants » du coin afin d'obtenir un endroit calme parmi les criques secrètes de Caislean pour se cacher si besoin et qui permettrait aussi de laisser passer un navire. Inutile de se promener avec une gamine maladroite pour cela. Elle finit donc par répondre platement qu'il n'y avait de toute façon plus de dangers.

Comme elle se doutait que Lazulie l'avait reconnu -à moins qu'elle n'ait réussi à devenir aveugle entre temps après tout, vu ses capacités hors normes pour faire des bêtises c'était parfaitement possible- elle finit par la saluer, montrant qu'elle l'avait vu. Elle se tourna à nouveau vers l'homme, se présentant simplement comme « Jim Bellamy, marin à ses heures perdues ». Elle n’avait pas envie de préciser d’autres surnoms qu’on lui prêtait plus souvent.

Tandis qu'elle écoutait distraitement la réponse qui lui était donnée, la place se vidait peu à peu, retrouvant son « calme » habituel. Par calme il fallait comprendre qu'il y avait à peu près autant de bruit que précédemment mais un peu moins de tumulte. Continuant la conversation sur un ton neutre, elle posa la question la plus naturelle qu'il y avait à poser en ce lieu :


« Et dites-moi, que faites-vous par ici ? »

Elle savait qu'à part les égarés, il y avait peu d'honnêtes gens dans le coin. Cela était sous-entendu dans chaque dialogue. Commerçant signifiait souvent trafiquant, marin : pirate, etc. Pour sa part, il lui était arrivé de répondre plus explicitement à ce genre de question comme quelque chose du genre « Oh j'ai l'intention de réquisitionner un navire, engager des marins dignes de ce nom et de voler, piller, saccager jusqu'à satisfaction personnelle » mais elle ne connaissait pas son interlocuteur, même de réputation et préférait aujourd’hui rester prudente.

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Lazulie Ybault

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MessageSujet: Re: Bien triste est la vie de celui qui n'a jamais humé le doux et enivrant parfum de Caislean [terminé]   Bien triste est la vie de celui qui n'a jamais humé le doux et enivrant parfum de Caislean [terminé] EmptyMar 1 Mai - 13:37

La jeune fille n’eut pas le temps de réfléchir plus longuement à la question des cornes, car déjà son grand ami barbu semblait revenir vers elle. A sa grande surprise, le jeune homme aux cornes s’était placé devant elle, comme dans un geste protecteur. Il n’y avait donc pas que des grosses brutes mal élevées sur cette île... Lazulie ne put cependant pas s’éterniser sur la question, car le jeune homme venait de se faire à moitié assommer par un violent coup de poing.

Alors qu’elle regardait d’un air ahuri, le cornu qui avait été éjecté au sol, celui-ci se relevait lentement. Il s’adressa même à son agresseur :

- Aidez-la elle, au lieu de me frapper !
C’est alors que la jeune sorcière porta son regard sur l’autre individu. Elle faillit laisser échapper un hoquet de surprise, l’homme qui venait d’assommer le jeune cornu n’était autre que le Capitaine du bateau pirate sur lequel elle avait accidentellement atterri ! Ses cheveux blancs argentés et ses yeux rouge sang n’étaient pas de ceux qu’on oublie facilement… Il avait vraisemblablement pris part à la bagarre lui aussi. Une vilaine blessure au-dessus de son œil saignait encore. Lazulie se demanda un instant ce que comptait faire le capitaine, les pirates ne sont pas connus pour être des personnes serviables qui aident leur prochain (en général ils préfèrent détrousser leur prochain…). Il dégaina un poignard tout en faisant face au barbu, et la jeune sorcière se retint de soupirer de soulagement lorsque ce dernier tourna les talons. Il dévisagea ensuite le jeune homme aux cornes avant de lui répondre que de toute façon il n’y avait plus de danger. Il salua rapidement Lazulie avant de se désintéresser totalement de la jeune fille et il se tourna à nouveau vers le cornu.

Il se présenta sous le nom de Jim Bellamy. La jeune sorcière failli se mettre à rire lorsqu’il annonça être marin. Certes c’était un marin, mais pas de ceux qu’on aime croiser en mer, surtout quand on est un navire marchand. Mais Lazulie n’étant pas stupide, elle comprenait parfaitement les raisons de ce petit « mensonge », il est relativement difficile de créer des liens avec quelqu’un si on lui dit que l’on est pirate, voleur, escroc,… C’est d’ailleurs par ces petits mensonges que la jeune fille se faisait souvent avoir. Tout naturellement, Bellamy enchaina en demandant au cornu la raison de sa présence en ce lieu.

La jeune sorcière écoutait attentivement la réponse de ce dernier, elle s’appretait à l’interroger sur ses cornes quand elle passa inconsciemment sa main autour de son coup. Son collier !!! Il avait disparu !!! Ce n’était pas possible !!! Il fallait absolument qu’elle le retrouve !!! Avec un peu de chance elle l’avait perdu dans la bagarre et il se trouvait là quelque part par terre sur la place. Sans tenir compte des regards surpris des deux hommes, elle se précipita au milieu de la place. Elle se mit à quatre pattes et commença à inspecter chaque recoin de la place. Certaines personnes la regardaient avec étonnement, la prenant surement pour une folle, tandis qu’elle soulevait des cageots vides qui avaient été balancés par terre au cours de l’affrontement. Elle finit par se relever sans avoir trouvé la moindre trace de son pendentif…

Soudain, un éclat brillant attira son attention juste à côté d’une sorte de bouche d’égout. Elle était à environ dix mètres de la dite bouche d’égout quand elle remarqua qu’un autre homme semblait avoir aussi aperçu le collier. Elle savait que s’il prenait le pendentif avant elle, elle pourrait dire au revoir à son précieux bijou. Elle se mit alors à courir, par chance il n’y avait pas trop de passant sur son chemin. Elle n’était plus qu’à deux mètres de son collier quand elle trébucha sur un pavé qui dépassait un peu. Lazulie effectua un magnifique vol plané avant d’atterrir plus ou moins élégamment au niveau de la bouche d’égout. L’homme qui allait se baisser pour ramasser le collier marqua un temps d’arrêt en voyant s’étaler devant lui la jeune fille. Elle profita de ce moment de flottement pour tendre le bras et attraper le collier qui était bien le sien. Elle ne pu s’empêcher de lancer :


« C’est MON collier !!! » sous le regard ahuri de l’homme.
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Cei Humath

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MessageSujet: Re: Bien triste est la vie de celui qui n'a jamais humé le doux et enivrant parfum de Caislean [terminé]   Bien triste est la vie de celui qui n'a jamais humé le doux et enivrant parfum de Caislean [terminé] EmptyDim 6 Mai - 20:45

Il se releva, après avoir entendu l’homme se présenter sous le nom de Jim Bellamy. La place se vidait et le bruit se faisait moindre, même si quelques badauds se battaient encore. Jim lui tourna le dos et regarda la jeune fille, a laquelle il demanda ce qu’elle faisait la. Il avait l’air de la connaitre, ou de l’avoir déjà croisée. Cei se sentait mal, non pas car il était blessé, mais parce qu’il s’était enlisé dans une situation qu’il ne soupçonnait as il y a quinze minutes. Il se releva doucement, retira sa cape, et sorti sa serpe. Quelque mouvement de recul eurent lieu, et la jeune fille se mit à remuer comme une mouche sur du miel. Elle criait à qui lui avait volé son collier, elle le cherchait partout. Elle se leva en trombe, remuant la tête. Cei voulait l’aider. Il ne savait pas pourquoi, mais a sa vue, son tatouage lui faisait mal, et son instinct semblait le pousser vers cette fille. La fille se mit pousser tout le monde pour se frayer un chemin entre les badauds, tandis que Bellamy se battait encore. Il vit la cible de la course effrénée de cette jeune femme. Il contourna tout le monde aussi vite qu’il pu. Il courait beaucoup plus vite qu’elle et était à quelques mètres du dit collier.

Le temps changeait, et la nuit était désormais tombée, la lune était divisée, et la chaleur était encore la. Des cageots jonchait la place, se vidant a vue d’œil. Dans sa vitesse, il apercevait les échoppes claquer leurs portes. Il s’approchait et a la vitesse ou il allait, il ne vit qu’un point bleu brillant dans les mains d’un passant. Surement le dit collier tant convoité. Il lança habilement sa serpe, qui accrocha le collier et alla se planter dans le mur proche, continuant sa course sur l’homme. Il baissa la tête, pointant ses cornes. ! Choc frontal violent. L’homme voltigea à 3 mètres plus loin. Cei s’écroula, étonné de la robustesse du badaud face à sa charge. D’un coup d’œil, il regarda le collier, suspendu a sa serpe, plantée dans le mur. L’homme était au sol, gémissant de douleur. Cei se releva, décrocha sa serpe, et regarda la jeune fille avec un sourire plutôt gêné. Elle le regardait, étonnée, mais s’empressa de mettre se collier, en contrôlant son authenticité. Elle paraissait a la fois gênée, et plutôt heureuse de l’avoir retrouvé.


-Je trouvais ca normal. Mais je pense que ces quelques hommes ne sont pas du même avis…

En effet, en se retournant, Cei aperçu quatre hommes, balafrés, ayant apparemment l’envie d’en découdre. Il retira son foulard, et s’arma de ses dagues. En regardant la jeune fille, il demanda :

-C’est quoi votre nom ?

Attendant sa réponse, il remarqua Bellamy, achevant d’un coup de pied un homme, derrière les cinq colosses. Il tourna la tête vers eux, et leva un sourcil, surpris.

-Eho l’marin, tu viendrais pas nous aider ?!
*Qu'est ce qu'on fait nous maintenant... Rofl, maintenant que j'y suis autant y aller !*
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Ambre Bellamy
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MessageSujet: Re: Bien triste est la vie de celui qui n'a jamais humé le doux et enivrant parfum de Caislean [terminé]   Bien triste est la vie de celui qui n'a jamais humé le doux et enivrant parfum de Caislean [terminé] EmptySam 12 Mai - 21:49

Alors qu’elle croyait enfin avoir la paix ainsi à l’écart, un groupe d’individus éméchés un peu trop enthousiastes les avaient rejoints, elle et ses deux interlocuteurs. Enfin, surtout elle, car à peine avait-elle tourné la tête que Lazulie se trouvait à plusieurs mètres de distance, marchant à moitié à quatre pattes à terre. La situation aurait pu l’étonner, si elle n’avait pas déjà expérimenté les réactions pour le moins bizarroïdes de la jeune fille. Elle n’aurait pas aimé faire un séjour dans la tête de celle-ci, c’était le moindre que l’on puisse dire (non pas qu’elle ait spécialement peur de se sentir à l’étroit, ce devait simplement être trop ésotérique pour être supportable). C’est à peu près à ce point dans ses pensées qu’Ambre remarqua aussi la disparition du jeune cornu. Ce n’était pas une grande perte en soi, elle ne le connaissait pas, mais elle n’aurait pas craché sur un coup de main au vu de la carrure de ceux qui venaient d’arriver. Oh, et puis, s’il fallait faire sans…

D’un large mouvement du bras, elle donna un coup de coude dans l’estomac de son « adversaire » le plus proche. Avisant du coin de l’œil quelque chose de bleu, elle en déduisit que Lazulie n’était finalement pas trop loin. La voix du hornt lui sembla proche aussi quand il prit la parole.
Elle n’écoutait pas spécialement, elle venait d’étourdir un des hommes –le seul qui était resté- à l’aide de la poignée de sa lame, et s’appliquait désormais à vérifier qu’il reste inconscient suffisamment longtemps à coups de pieds. Ce n’était pas très élégant, absolument pas féminin, bref, parfait, pour sa couverture bien entendu.

A peine avait-elle réussi à se débarrasser des inopportuns qu’on lui demandait d’aider ailleurs ! Mais c’est qu’elle fatiguait ! Et elle n’avait pas que cela à faire d’aider les casse-cous. Quant à Lazulie, elle ne lui était pas antipathique, mais elle n’avait en l’occurrence, nul besoin de la défendre.


« Désolé l’ami, mais je n’y vois aucun profit pour moi. »

Elle ne comptait cependant pas rester les bras croisés à observer la scène. Quoique… C’était tout de même tentant. Tandis qu’elle s’adossait contre une façade pour regarder la scène, une troupe d’hommes étrangement parés fit son entrée. Ils portaient des costumes rouge carmin et noir, avec des bandes d’argent séparant les deux couleurs. Tous avaient l’air richissime, mais aussi extrêmement menaçant, pas étonnant donc qu’ils ne se fassent pas attaquer.
Ils n’étaient pas agressifs pour autant. Au contraire, ils étaient calmes, très calmes, trop calmes. Ils arboraient cet air confiant insupportable que peuvent avoir certains nobles trop sûrs d’eux. Ambre était certaine de ne les avoir jamais vu traîner dans le coin, ce n’était pas le genre. Elle tendit l’oreille, elle voulait savoir qui ils étaient. L’un deux parlait à voix basse à son voisin, un peu plus grand, à la chevelure rousse flamboyante. Elle ne parvenait à discerner aucun mot, mais il n’y avait pas tant d’explications possibles à leur présence.
Ils pouvaient être des commerçants plus ou moins en règle venus de loin et faisant étape, ou des étrangers venus chercher quelque chose qu’on ne trouve pas ailleurs, ce qui était le cas de nombreux produits à Caislean. Soudain, l’homme s’approcha de Lazulie, une des rares représentantes de la gente féminine présente. Sans lui adresser la parole, il se tourna vers Cei Humath, avec qui elle parlait et demanda d’un ton monocorde.


« Vous la vendez combien ? »

Un air de surprise passa dans les yeux de la pirate. C’était des marchands d’esclaves ! Pas étonnant qu’elle n’en ait jamais croisé, le commerce d’esclaves n’était absolument pas encouragé et les esclaves, rares. Personne ne clamait haut et fort avoir un esclave, c’était caché, officieux : une sorte de marché noir qu’on trouvait donc seulement dans les lieux mal fréquentés, Caislean la nuit par exemple.
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Lazulie Ybault

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MessageSujet: Re: Bien triste est la vie de celui qui n'a jamais humé le doux et enivrant parfum de Caislean [terminé]   Bien triste est la vie de celui qui n'a jamais humé le doux et enivrant parfum de Caislean [terminé] EmptyMer 23 Mai - 13:34

En se relevant la jeune fille constata que Cei Humath l’avais rejoint, en fait il semblait même l’avoir précédé. Lazulie compris que le regard ahuri de l’homme qui lui avait pris son collier n’était pas dû à son vol plané mais plutôt à une serpe qui était fiché à quelque centimètres de sa main, sur le mur. Ce Hornt était décidemment plein de surprises !! Elle avait décidé qu’elle l’aimait bien ! Il se tourna d’ailleurs vers elle pour lui parler :
« -Je trouvais ça normal. Mais je pense que ces quelques hommes ne sont pas du même avis… »
Quatre hommes, balafrés, ayant apparemment envie de se battre s’approchaient effectivement de la sorcière et du Cornu. Ce dernier retira son foulard, et s’arma de ses dagues, il semblait prêt à en découdre. Lazulie ne put s’empêcher de penser qu’elle était quand même tombée dans un lieu empli de barbare. Son nouvel ami qui ne semblait pas très inquiet de la tournure que prenait les évènements enchaina :

« -C’est quoi votre nom ?
-Je m’appelle Lazulie Ybault, mais vous êtes sûr que c’est le bon moment pour les présentations ? Ces gens-là ne m’ont pas l’air très patient et je ne vais pas vraiment pouvoir vous aider à vous en débarrasser… »

A peine avait-elle finit de répondre que Cei sembla apercevoir quelque chose. Suivant son regard la jeune sorcière remarqua le capitaine Bellamy qui donnait des coups de pieds dans un des cinq bandit qu’il avait visiblement mit KO. Il les rejoignit tous les deux en quelques enjambés, mais cette fois il refusa d’apporter son aide à la sorcière et au Cornu. Il n’y voyait « aucun profit ».

*Il n’est pas pirate pour rien… je ne le comprendrais jamais une fois il t’aide ensuite non, j’arriverai jamais à comprendre comment il fonctionne… enfin bref là n’est pas le problème j’espère que ton Cornu est toujours gonflé à bloc parce que sinon t’es pas dans la merde…*

Alors que Lazulie sentait le stress s’accumuler au creux de son ventre, le groupe des quatre hommes menaçants s’éparpilla comme par magie pour laisser place à une troupe d’individus tout à fait singuliers. Leur allure presque aristocratique tranchait avec l’atmosphère du lieu. Ils semblaient en décalage avec l’univers dans lequel ils évoluaient. Lazulie ne put s’empêcher de les trouver étranges. Quelle ne fut pas sa surprise en voyant l’un d’eux, un grand roux, s’approcher d’elle. La jeune fille se sentit brusquement mal à l’aise, l’homme la détaillait sans vergogne, il l'enveloppait d'un regard malveillant,et il scrutait chaque parcelle du corps de la jeune fille comme à la recherche d'un défaut quelconque. Lorsqu’il eut fini son inspection de surface, il se tourna vers le Cornu :

« Vous la vendez combien ? »

En entendant ces paroles Lazulie jeta un regard mi- surpris, mi- paniqué à Cei. Lui aussi paraissait étonné de la demande des plus étrange de l’homme. Qui pouvait bien être ce type ? N’obtenant pas de réponse claire, le rouquin réitéra sa question :

« Bon vous la vendez combien ? J’ai pas tout mon temps, donc tu me donnes ton prix ou on l’embarque de toute façon… Mais vu la marchandise fais pas le malin t’en tireras pas trop non plus »

Sur ces mots, il fit signe à ses compagnons d’approcher tandis qu’il saisissait le bras de ce qu'il considérait comme son futur bien.

« EEEH !!! Nan mais ça va pas je ne suis pas à vendre lâchez moi !!! Je suis pas un objet !!!

- Oui je vois ça... les objets eux ne m'abrutissent pas les oreilles avec des paroles inutiles... Donc tu ferais mieux de te taire jeune insolente, si tu parles trop ça va faire baisser ton prix et tu rendras pas servir à ton ami à cornes !!! »


*Alors là… nan vraiment… je ne sais pas ce qu’il faut faire… je m’incline, tu es vraiment la personne la plus malchanceuse au monde… Vraiment félicitation ! Quand tu te seras sortie de cette situation je t’offrirai un trophée !!! Espérons que ton nouvel ami va t’aider parce que sinon ben… t’es vraiment mal barré…. Peut-être que monsieur le gentil pirate qui change d’avis toutes les trente secondes va décider de t’aider… Oui je sais l’espoir fait vivre… enfin jusqu’à présent cette méthode marchait… *
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Cei Humath

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MessageSujet: Re: Bien triste est la vie de celui qui n'a jamais humé le doux et enivrant parfum de Caislean [terminé]   Bien triste est la vie de celui qui n'a jamais humé le doux et enivrant parfum de Caislean [terminé] EmptyMer 20 Juin - 12:29

-Vous la vendez combien ?

Pardon ? Cei ne comprenait pas ce qu’il se passait. Il était venu sur cette île pour trouver un hornt capable de l’aider, puis il s’était battu. Ensuite il avait trouvé une bagarre, et s’était élancé dans l’action pour sauver une jeune fille d’un groupe de brute. Simple politesse. Mais voilà que maintenant, il était enseveli sous les embrouilles. Il ne comprenait vraiment pas pourquoi un grand homme de cette carrure, cherchais à lui acheté Lazulie. Ce roux était étrange. Ses hommes lui ressemblaient, différent de tout le monde. Comme s’il venait d’un autre temps ?

-Bon vous la vendez combien ? J’ai pas tout mon temps, donc tu me donnes ton prix ou on l’embarque de toute façon… Mais vue la marchandise fais pas le malin t’en tireras pas trop non plus…

Il continuait dans sa quête d’achat, et Cei réfléchissait. Il temporisait. Pendant ce temps, trois de ces hommes avancèrent, et saisir la sorcière, persuadés d’avoir déjà perpétué leur achat. Cei n’allait pas les laisser faire. A quoi bon ? De toutes façon, il avait commencé a aider cette fille. Il allait bien terminer ce qu’il avait commencé.

*Bon, je fais quoi moi… Ils sont tous bien carré, si je me bat, je vais me faire refaire le portait, assurément. *
Il aurait fallu que Bellamy les aides, et ça, c’était pas gagné.
* Pourquoi diantre faut il que les pirate soient si cupides ?! J’espère bien en trouver un qui m’aiderait un peu quand même. *
En effet, le pirate observait la scène, comme on regarde une pièce au théâtre, lorsqu’on a assez d’argent pour se le permettre.
Cei ne savait pas si son stratagème allait plaire a la jeune fille, mais puisqu’il n’en pensait pas un mot… Le seul moyen était de rentrer dans leurs jeux, pour les faire dégager de la. Cei ne voulais pas se battre inutilement pour subir une défaite certaine.

-S’il vous plait, ne m’acheter pas cette jeune fille. Je suis riche, mais n’ayant rien sur moi de peur de me faire voler dans ces ruelles sombre - ce faisant tard . Comprenez, si vous passiez demain dans la journée en haut de cette colline, alors oui, je pourrais vous vendre une de mes dames. Voyez vous, cette jeune fille est un peu particulière avec moi. Qu’en pensez vous ?

Ca n’allait pas marcher, il le savait, du moins il le pensait. Mais apres tout, l’espoir faisait vivre.

-Vous aller pas essayer de me la faire a l’envers vous, c’est pas parce que votre dame de compagnie vous plait que vous la vendrez pas hein ? Donnez moi un joli gage de fortune, et la alors je vous proposerais peut etre un prix pour que je revienne demain. Mais pas trop tard. Et depechez vous bon sang !

Comment cette technique avait marché ? Il ne savait pas, il savait simplement qu’il était, on ne peu plus chanceux. Il avait dérobé plus tôt dans la journée une bourse pleine et une bague sertie d’un petit saphir, non sans valeur. Il lui tendit la bague. Et la bourse.


-Cela doit vous suffire empalement.

En effet, l’homme lâcha la sorcière, et fit demi-tourr. Mais ils reviendraient demain …

-Je pense qu'on devrait pas rester la, il sont pas completement idiot, il vont revenir, et dans pas trop longtemps en plus. Je vous rends ca.

Cei souriait plus ou moins en tenant le collier.
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Ambre Bellamy
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MessageSujet: Re: Bien triste est la vie de celui qui n'a jamais humé le doux et enivrant parfum de Caislean [terminé]   Bien triste est la vie de celui qui n'a jamais humé le doux et enivrant parfum de Caislean [terminé] EmptySam 30 Juin - 14:04

Ambre se demandait quel était le plus incroyable parmi tous les événements qui se succédaient : les excuses invraisemblables du Hornt, la crédulité du trafiquant, le calme apparent de Lazulie, ou encore la présence d'une bourse d'or et d'un bijou précieux dans la poche d'un quasi-inconnu, qui, en outre, paraissait plutôt démuni... Tous ces détails avaient de quoi retenir l’attention, aussi fit-elle quelques pas en direction des deux « rescapés ». Elle ignorait pourquoi le cornu avait donné la bourse pleine de si bon cœur (peut-être était-il inconscient au point de s’attacher à Lazulie, qui pouvait à tout moment devenir, rappelons-le, la personne la plus dangereuse de l’île par quelques simples maladresses). Quoiqu’il en soit, il était soit idiot, soit peu habitué au quartier. Ambre optait plutôt pour la deuxième option, dans un élan d’optimisme.

Les principes pour survivre ici étaient pourtant simples :
- Ne pas se quereller avec plus puissant que soi.
- Ne pas montrer qu’on possède de l’argent ou des objets de valeur.
- Eviter le plus possible d’avoir à faire aux trafiquants.
- Eviter l’alcool lorsqu’on est seul.


Et Cei Humath venait à lui seul et en l’espace de quelques minutes d’enfreindre les trois premières règles… Le pire était encore qu’il comprenait à quoi il s’engageait, puisqu’il venait de de déclarer sans gêne apparente que les marchands d’esclaves risquaient de revenir dans peu de temps… Seulement, ces hommes-là ne se battaient pas avec leur poings mais avec des armes, ils ne blessaient pas, ils tuaient, autant dire qu’il valait vraiment mieux ne pas traîner.

Ambre appréciait habituellement la tranquillité que lui procurait son statut de flibustier sur l’île, mais celle-ci avait tendance à l’ennuyer assez rapidement. De plus, elle avait déjà perdu du temps pour éviter la mort à cette Lazulie Ybault, et elle n’aurait pas voulu donner un coup d’épée dans l’eau. Sans rien préciser, elle se mit donc à suivre les deux amoureux (oui elle trouvait qu’ils donnaient cette impression, l’air ainsi perdus ensemble, quoique, c’était aussi essentiellement parce qu’elle aimait bien donner des surnoms pour que son esprit ait un repère).
Ils n’avaient pas l’air de savoir où aller, la plupart des tavernes étaient ouvertes et pleines, quant aux auberges, dans le coin, c’était de vrais coupe-gorges. Ils devaient savoir qu’elle les suivait, puisqu’elle ne s’en était pas cachée, mais ils ne le montraient pas.

Au fur et à mesure qu’elle marchait, ses sens devenaient de plus en plus flous, endormis par ses pensées, et elle ne prêtait plus garde à ce qui l’entourait. Les rues prenaient des allures oniriques, que les odeurs d’épices mêlées à celles de l’alcool accentuaient. Elle continuait néanmoins de suivre les deux autres, plus comme un fil qui la guiderait que pour une raison réelle. Les lumières orangées des bougies étaient désormais les seules à éclairer les ruelles. De temps en temps, une ombre surgissait de nulle part, la réveillant quelques instants avant de s’engouffrer dans un passage obscur et de disparaître dans la nuit. Elle était calme malgré tout : même si cette heure était la plus inquiétante à Caislean, elle n’était pas pour autant plus dangereuse. Les honnêtes gens, si tant est qu’il en existe sur l’île, étaient couchés ou enfermés chez eux et les boucaniers déjà ivres. Le seul risque était une bagarre générale, comme celle à laquelle elle avait participé précédemment.

Elle s’aperçut soudain qu’ils s’étaient tous trois dirigés vers la falaise : un léger courant d’air marin venait faire voleter ses cheveux. Cela l’éveilla à nouveau et elle scruta les alentours, comme si c’était la première fois qu’elle voyait ces lieux. Tout était calme… Ou presque. Il y avait derrière elle une silhouette qui se tenait tapie dans le noir. Elle pouvait la voir de là où elle se trouvait, mais elle était probablement totalement invisible pour Lazulie et Cei. Elle continua quelques instants de marcher, afin de voir si l’ombre les suivait… Au bout de quelques pas, elle fut fixée : l’être inconnu suivait apparemment le cornu et la jeune fille.

Elle se rapprocha de la paroi, pour se camoufler un peu mieux et surtout pour mieux observer le pisteur. Tandis qu’il faisait encore quelques pas, il lui sembla apercevoir le reflet rouge sur son vêtement. C’était probablement un des marchands de tout à l’heure…
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Lazulie Ybault

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MessageSujet: Re: Bien triste est la vie de celui qui n'a jamais humé le doux et enivrant parfum de Caislean [terminé]   Bien triste est la vie de celui qui n'a jamais humé le doux et enivrant parfum de Caislean [terminé] EmptyVen 20 Juil - 18:14

Lazulie et Cei marchaient maintenant depuis une bonne dizaine de minutes dans les rues de plus en plus sombres de Caislean. La jeune fille suivait sans un mot le Hornt, elle n’avait aucune idée de là où ils allaient, elle n’était même pas sure que Cei lui-même sache où leur marche les menait. Elle espérait seulement éviter de causer d’autres ennuis au Cornu c’est pourquoi elle le suivait sans mot dire, faisant attention de ne pas trébucher sur le sol très irréguliers ou encore de ne percuter aucune des rares personnes encore dehors à cette heure avancée de la nuit. Mais Lazulie est et restera toujours Lazulie. Rapidement son esprit fut accaparé par les souvenirs des quelques heures précédentes.

Alors qu’elle pensait qu’elle allait certainement être embarqué par les hommes aux manteaux rouges, sa bonne étoile se manifesta à nouveau. Cette fois elle se personnifia en Cei. L’excuse qu’il trouva était une véritable énormité, Lazulie demoiselle de compagnie de ce jeune Cornu… c’était vraiment absurde, mais à fonctionna à merveille. En échange d’une bourse et d’une magnifique bague, la bande de malfrats laissa tranquille les deux jeunes gens, enfin du moins le temps que Cei aille chercher une hypothétique autre demoiselle. Alors que les hommes en rouges s’étaient éloignés, le Hornt avait conseillé à Lazulie de quitter la place au plus vite, celle-ci avait alors acquiescé silencieusement et depuis elle déambulait au côté de son « sauveur » dans les rues peu rassurante de la capitale de l’Archipel des Septs Gouttes d’Or.


Sans s’en rendre compte, Cei et la sorcière s’étaient approchés des falaises abruptes qui bordent le sud de l’île. Ne supportant plus le silence, la jeune Lazulie attrapa le bras de Cei pour le forcer à s’arrêter. Surpris par ce contact il se stoppa et se tourna vers elle.

« - Euh je suis désolée mais une question tourne en boucle dans ma tête, enfin en vérité plusieurs mais, je vais aller à l’essentiel : pourquoi m’avez-vous aidé ? Surtout que vous avez du vous délester d’une somme immense pour empêcher ces gens de m’emmener. Je ferai tout mon possible pour vous rembourser cet argent mais j’ai bien peur de ne pas pouvoir le faire avant un bon bout de temps… Mais je m’égare… On ne se connait pas vraiment et vous m’aidez, je ne comprends pas, d’ailleurs je dois être stupide de vous suivre si ça se trouve vous m’avez aidé pour mieux m’embobiner après, je suis tellement pas méfiante aussi !!! Euuh excusez-moi vous devez vraiment me prendre pour une folle… »
Alors que Cei dévisageait la jeune fille d’un air à la fois amusé et surpris cherchant visiblement une réponse à donner à la jeune demoiselle, une ombre se rapprochait lentement des deux jeunes gens.

Contournant un grand rocher un personnage au manteau rouge familier se faufile discrètement dans les ténèbres. Son chef avait donc raison de soupçonner ce jeune homme de se moquer de lui. Mais on ne se moquait pas du grand Yvan Delano sans en payer le prix, il devait ramener le fille et cette fois il ne proposerait pas d’argent, ce jeune homme aux cornes avait été stupide de refuser l’offre de Delano, très stupide, d’autant qu’il avait perdu de l’argent pour garder cette pauvre sotte. Finalement il s’agissait d’une bonne affaire pour le groupe de brigant, en plus de la fille les truants s’étaient enrichis d’une somme tout à fait correcte ! L’homme au manteau rouge regarda sa montre à gousset, il était tard ou plutôt très tôt et le patron était plutôt du genre pressé… Il était temps de récupérer cette petite demoiselle…

Alors qu’elle écoutait attentivement la réponse du Hornt, Lazulie eut à peine le temps d’entendre un craquement derrière elle qu’un homme en manteau rouge surgit de l’ombre , une épée ou plutôt une longue dague, pointée vers elle.

« Cette fois-ci je crois que tu vas être obligée de venir avec moi ma mignonne ! Et toi le Cornu ! Tu croyais vraiment nous avoir aussi facilement !! Stupide erreur, surtout pour une fille pareille ! Elle n’est même pas jolie, tu es vraiment pas très malin mon gars !! »

Alors qu’elle pensait que tout était terminé, les choses semblaient repartir de plus belle… Ce n’était décidément pas son jour… Cei devait probablement penser la même chose en voyant devant lui un des membres de la bande des hommes aux manteaux rouges… La question que se posait Lazulie était de savoir si cette fois-ci le Cornu accepterai de l’aider… et franchement elle ne pouvait que douter, après tout pourquoi se mettre encore en danger pour une personne qui semblait de toute façon poursuivie par la poisse

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Balsa Osane

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MessageSujet: Re: Bien triste est la vie de celui qui n'a jamais humé le doux et enivrant parfum de Caislean [terminé]   Bien triste est la vie de celui qui n'a jamais humé le doux et enivrant parfum de Caislean [terminé] EmptyMer 15 Aoû - 15:38

Elle s’était déjà rendue à l’Archipel plusieurs fois avec p’pa. Aujourd’hui c’était la première fois qu’elle y venait seule. Elle avait tiré un bon prix de ses peaux et comptais bien vendre à prix d’or les trois arcs qu’elle avait confectionné sur la route. De la belle qualité, un bois sans défaut, soigneusement polis et traité avec une pate de plante dont elle avait le secret, pour la souplesse et la solidité. Si elle marchandait bien son histoire, elle en retirerait plus d’une pièce d’or par arc. L’idée de cet argent frais entrant dans ses poches trouées l’apaisa bien plus que le paysage merveilleux qui s’étendait sous elle. Les pièces trébuchantes étaient un son bien plus charmant que les vagues venant se briser inlassablement contre les falaises. Elle observait l’océan d’un œil tranquille. Ces îles étaient une aubaine pour les marchands, mais aussi un véritable coupe gorge pour les crédules et les plumables. Heureusement, Balsa n’avait pas l’air d’un oiseau plumable mais plutôt d’un bouc désagréable de presque deux mètres, et ce fait lui épargnait bien des soucis. Tout comme son terrible direct droit qui mettait fin d’office à bon nombre de débats. Elle ricana en se rappelant d’un ivrogne qui avait pensé pouvoir lui voler son barda. C’est un double coup de corne qui l’avait envoyé au sol, forcément, elle avait les mains occupées avec un poisson dont elle tentait de négocier le prix. Finalement, elle avait décidé qu’il n’en valait pas la peine, ce poisson.

La vie à Caisleán était agréable, excitante, enivrante mais dangereuse. Elle ne voulait pas passer une nuit dans une auberge, un coupe gorge de plus et p’pa n’était plus là pour faire des tours de garde la nuit, cachés dans un repli des falaises comme ils en avaient l’habitude. Un détail qui l’embêtait un peu alors qu’elle réfléchissait. Elle voulait absolument vendre ses arcs ici, c’est là qu’elle en tirerait le meilleur prix, mais elle ne voulait pas trop rester pour ne pas avoir à débourser aucun frais. Et le logement était en réalité, un problème majeur. Trouver un protecteur fiable, à oublier. Il y avait bien plus de voleurs, de flibustiers que de gens honnêtes… d’ailleurs, elle devait bien être la seule personne honnête du secteur… bon, si on exceptait qu’elle arnaquait allègrement ceux dont elle décelait les failles… presque honnête.

Une jacasserie lui parvient, voilà sa veine, fallait-il encore que deux petits amoureux viennent gâcher sa méditation dramatique. Elle avait pourtant choisi à la perfection son endroit. Isolé, en hauteur d’où elle pouvait observer le chemin d’accès sans surprise. Un petit cornu, tient, remarqua-t-elle, c’est presque mignon à cet âge. Elle ricana un peu, elle les enviait, au fond d’être heureux ici. C’était presque insolite de voir un petit couple aussi charmant qu’eux sur une île pareille. Elle allait reprendre son barda pour les laisser en paix puisque dans un endroit pareil, il n’y a que la paix qui soit cherchée quand un mouvement attira son attention, puis un deuxième plus loin. D’où elle était placée, légèrement en amont de leur position sur un assemblage de rocher, elle vit clairement s’approcher l’homme au manteau rouge. Plus loin, il y avait aussi un jeune homme blond. Intriguée, elle porta son attention à la chose, puisqu’elle n’avait après tout rien d’autre à faire de mieux. A part se lamenter sur son sort, il va de soi. Ah une dague, il n’était pas là pour préserver sa gamine d’un dévergondage précoce. Elle avait toujours hait les marchands d’humains, toujours. Et puis il fallait laisser aux amoureux le droit d’être stupidement amoureux. Elle se sentait aussi un certain devoir envers ses semblables. En quelques sortes, une attention éloignée mais bienveillante.

Après s’être assurée que ses bagages étaient à l’abri, car c’était bien la chose la plus importante, elle sortit de ses rochers. Un dernier coup d’œil en arrière lui confirma que sa cachette était bonne et elle descendit en quelques bonds un peu plus près. Son arc était déjà prêt dans son carquois mais c’est son arbalète qu’elle avait choisi d’armer. Une belle arbalète en bois sombre dont le soleil faisait jouer les reflets profonds et striés. La cornue était de fait impressionnante.

Sa taille bien plus grande et massive que l’adversaire en plus de sa position surélevée, la faisait paraître presque démesurée. Ses cheveux blonds s’entremêlaient à intervalle régulière avec ses cornes massives. Nul doute qu’un coup de tête bien placé pouvait briser les mâchoires les plus solides. Mais ce qui était plus inquiétant c’était la détermination du regard azuré. Le bleu pâle comme un ciel d’été se trouvaient en prolongement d’une arme et d’une flèche très convaincantes. L’arme ainsi épaulée, il ne faisait aucun doute qu’elle savait parfaitement s’en servir. Sa tenue inappropriée pour une demoiselle indiquait toute sa particularité si elle n’était pas assez évidente. Des vêtements courts, des pantalons qui ne couvraient même pas ses genoux. Les seules parures qu’elle portait étaient des protections de cuire qui entouraient ses tibias et son avant-bras gauche. Un drôle de gant qui ne comprenait que deux doigts complétait le tableau en plus des carquois abondamment garnis.

L’arbalète pointée sur l’homme en rouge, elle déclara de sa voix la plus grave et éclatante.


« Tu ne bouge plus si t'veux éviter un trou regrettable. »
« Le p'tit couple, vous dégagez. Tu bouges pas, je t’ai dis, oscille un doigt et l'trou tu l’as. Je te garantis que tu cours moins vite qu’une flèche. »


« Ton arme, au sol. Sans geste brusque. » Un mouvement de tête vers la position de Bellamy. « Et toi, le p'tit blond arrête de tenter d't’incruster au rocher et lève l'mains en évidence. »

« Les trous sont garantis quelque soit l'distance. Exécutez-vous docilement, et un dialogue sera envisageable »

De sa position, elle ne risquait pour l’instant rien. S’il se passait quoique ce soit, le manteau rouge verrait sa cervelle trouée. Il lui faudrait une poignée de seconde pour armer son arc et épingler le papillon qui n’arriverait jamais à courir assez vite pour représenter un danger. Aucune arme de jet dans le secteur, elle était véritablement tranquille. Oui, elle se sentait puissamment maître de sa situation et c’était une chose plaisante. Au combat rapproché ses chances de victoires étaient hasardeuses, mais à distance, elle se savait redoutable.

Et il ne faisait aucun doute qu’elle n’hésiterait pas à tuer de sang-froid des êtres qu’elle considérait comme des sous-hommes. Ceux qui vendent leur propre race ne méritent aucune considération pour leur vie de cloportes puants.




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Ambre Bellamy
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MessageSujet: Re: Bien triste est la vie de celui qui n'a jamais humé le doux et enivrant parfum de Caislean [terminé]   Bien triste est la vie de celui qui n'a jamais humé le doux et enivrant parfum de Caislean [terminé] EmptySam 24 Nov - 19:49

Le moment d’intervenir n’était pas encore venu. L’homme au manteau rouge lui tournait le dos, mais Ambre voulait d’abord se rapprocher le plus possible de lui afin d’avoir le plaisir de présenter sa lame aux omoplates du trafiquant. Non elle ne s’était jamais abaissée à poignarder quelqu’un dans le dos, mais prendre quelqu’un par surprise sans lui offrir une occasion de s’en tirer n’était pas désagréable.

Tandis qu’elle commençait à se tenir prête, une sorte de géante blonde fit son apparition. Géante était peut-être quelque peu exagéré, mais Ambre ne doutait pas que sans talons elle ne lui arrivait qu’au menton, et encore... C’était déjà assez agaçant lorsque cela lui arrivait avec un homme, si en plus les femmes se mettaient à la regarder de haut, elle n’avait plus qu’à se déguiser en gosse !

Pas impressionnée pour si peu, Ambre décida tout de même de se faire aussi discrète que possible (même si c’était visiblement trop tard) et se rapprocha du rocher derrière elle. L’inconnue dut apercevoir la manœuvre puisqu’elle la somma de le lever les mains en l’air. « P’tit blond » ?! Non seulement l’adjectif de taille était vexant, mais « blond » ?! En d’autres circonstances elle aurait témoigné très clairement son mécontentement, cependant la situation ne semblait pas lui en laisser l’occasion.

Tandis qu’elle s’indignait, l’homme au manteau rouge se jeta sur le cornu, sans doute pour s’en servir comme bouclier. Trouvant le geste stupide, Ambre ne comprit que lorsque trois des acolytes du marchand d’esclaves apparurent. Ce n’était définitivement pas le moment de s’attarder… Profitant de la pagaille, elle voulut s’éclipser, mais quelqu’un l’attrapa par le bras. Avant de réfléchir à ce qu’elle faisait, elle projeta son poing sur la joue de trafiquant avec une force peu habituelle. Le choc dut le calmer car il parut un peu sonné après ça. Décidant de leur fausser compagnie, elle commençait à repartir d’où elle venait quand une once de remord vint perturber ses projets. Encore cette sale gamine !

Revenant sur ses pas, elle s’accrocha à ce qui ressemblait à un bout de Lazulie et la tira vers elle avant d’avancer à grands pas sans la lâcher. Le cornu semblait bien se débrouiller et elle ne s’inquiétait pas outre mesure pour lui. Jetant un coup d’œil là où se trouvait encore quelques instants auparavant l’inconnue qui l’avait menacé, Ambre ne fut pas ravie de voir qu’elle ne s’y trouvait plus et qu’elle était invisible partout dans son champ de vision.
Ignorant les protestations de Lazulie qui souhaitait visiblement retourner en arrière prêter main forte à son ami, Ambre la tira vers les recoins des falaises. Elle avait parfaitement conscience d’avoir l’air très louche à traîner ainsi avec elle une jeune fille contre son gré, mais les vrais héros sont les incompris que voulez-vous. Comme la gamine commençait légèrement à paniquer, elle finit par s’arrêter, non loin d’une fenêtre naturelle donnant sur la mer.


« C’est bon je ne vais pas te manger ! Calme toi, et arrête de couiner. Qu’est-ce que tu fiches à Caislean en plus ? »

Oui d’ailleurs, que faisait une malchanceuse innocente comme elle sur un archipel réputé pour grouiller de hors la loi en tous genres…
A peine quelques instants plus tard, avant qu’Ambre n’ait eu le temps de tourner à nouveau son regard vers Lazulie, une ombre se profila non loin, et la voix qui les avait interpellé quelques instants auparavant s’éleva à nouveau dans l’air.


« Oh revoilà la grande blonde… » dit Ambre en se retournant..

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MessageSujet: Re: Bien triste est la vie de celui qui n'a jamais humé le doux et enivrant parfum de Caislean [terminé]   Bien triste est la vie de celui qui n'a jamais humé le doux et enivrant parfum de Caislean [terminé] EmptyLun 24 Déc - 13:38

Alors que tout espoir semblait perdu, la bonne étoile de Lazulie se manifesta une fois de plus. Une jeune femme blonde à la taille imposante fit effectivement son apparition, apparition que l’on pourrait qualifier de miraculeuse. Alors qu’elle et Cei étaient à nouveau dans une situation plus qu’inconfortable, cette inconnue sortait de nulle part, tel un lapin blanc sortant du chapeau du magicien, pour venir à leur secours. Mais Lazulie fut encore plus surprise lorsqu’elle l’entendit apostropher une deuxième personne…qui n’était autre que… le capitaine Bellamy !! Elle ne comprendrait jamais ce pirate, un coup il vous aide, un coup il se défile et quand vous pensez qu’il vous a oublié vous vous apercevez qu’il vous a suivi… Décidément elle n’arriverait jamais à voir clair dans son jeu… Cependant elle n’eut pas le temps de s’appesantir sur la question du comportement étrange du forban car l’homme en rouge passa rapidement à l’attaque, se jetant sur Cei.

A partir de ce moment, la jeune sorcière fut totalement perdue, il lui sembla que le temps s’accélérait et ralentissait en même temps, elle n’arrivait pas du tout à percevoir ce qu’il se passait autour d’elle. Immobile au milieu de l’affrontement elle se sentit soudainement happée vers l’extérieur. Ne comprenant pas immédiatement ce qu’il lui arrivait elle commença à se débattre, elle ne pensait qu’à rejoindre Cei qui était en fait son seul repère et surtout le seul élément fiable depuis le début. Elle commençait à paniquer lorsque la personne qui la traînait contre son gré s’arrêta derrière un énorme rocher.
Son ravisseur prit alors la parole, Lazulie fut presque soulagée de reconnaître la voix de Bellamy, elle n’avait pas du tout fait attention à qui l’avait entraînée loin de la bataille et elle se sentit presque stupide d’avoir paniqué autant surtout quand elle entendit les mots toujours agréable du pirate :

« C’est bon je ne vais pas te manger ! Calme-toi, et arrête de couiner. Qu’est-ce que tu fiches à Caislean en plus ?
-Je, je, j’ai pris un bateau au Royaume des Marath pour retourner chez moi, mais il y a eu un problème avec les voiles du coup on a du faire escale ici, on repart dans deux jours et en attendant j’ai, j’ai voulu visiter la ville et je me suis perdue… Mon sens de l’orientation est vraiment catastrophique ! »
A peine eut-elle finit sa rapide explication que la voix de la Cornue venue à son secours retentit, elle venait du sommet d’un rocher tout proche de celui derrière lequel le pirate et la sorcière s’étaient cachés. Bellamy lança bien évidemment une phrase d’accueil à la sauce pirate et se retourna en direction de son interlocutrice. Mais Lazulie ne laissa pas le temps aux deux personnages de se lancer dans ce qui s’annonçait être une superbe joute verbale et s’avança vers le rocher d’où venait la voix. Elle distinguait maintenant très nettement la silhouette imposante de la jeune femme et après lui avoir adressé un petit geste de salutation de la main elle prit la parole :
« Je ne sais pas qui vous êtes mais merci beaucoup d’être intervenue toute à l’heure, je ne sais pas ce qu’il serait arrivé sans votre apparition miraculeuse, je préfère d’ailleurs ne pas le savoir… Je m’appelle Lazulie Ybault et j’aimerai beaucoup vous remercier mais je ne sais pas comment… Ets-ce que vous savez comment va le Cornu qui était avec moi ? C’est un peu ma faute s’il s’est trouvé dans cette situation et je m’en voudrais qu’il lui soit arrivé quelque chose… »

La jeune fille ne remarqua pas l’air exaspéré de Bellamy, qui n’avait sans doute pas apprécié de se voir interrompre par une jeune écervelée, elle attendait maintenant sereinement que la Cornue lui réponde. Elle espérait qu’avoir pris la parole avant le pirate aurait empêché tout autre accrochage, elle n’avait pas vraiment confiance en la diplomatie de ce dernier…


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Balsa Osane

Balsa Osane


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MessageSujet: Re: Bien triste est la vie de celui qui n'a jamais humé le doux et enivrant parfum de Caislean [terminé]   Bien triste est la vie de celui qui n'a jamais humé le doux et enivrant parfum de Caislean [terminé] EmptyLun 24 Déc - 18:49

Spoiler:

La grande blonde offrit un sourire moqueur au Capitaine sans s’offusquer d’avoir été coupée. Perchée sur un rocher elle observait le duo de son petit air provocateur tout à fait agaçant pour qui a une once de fierté ou d’orgueil. Dans sa main l’arbalète était toujours prudemment armée, prête à lâcher un trait mortel. De près, le bois et le cuir usé témoignait de l’usage de ce terrible instrument. Et la manière dont la main calleuse l’enserrait indiquait son habitude à manier ce genre d’engin.

« L’mioche a détalé comme un cabri, ‘risquez pas d’le r’voir de sitôt. M’remercie pas, j’me suis déjà servie sur l’cadavre de c’crétin de marchand. »


Les yeux bleus étaient devenus très durs. La déclaration n’était entourée d’aucun sentimentalisme ou émotion particulière. C’était un simple constat dont la normalité était évidente. Balsa n’était pas un brigand, un pirate, ou un escroc mais elle était depuis son enfance confrontée à la violence. La fange de la population et autres détritus prenaient souvent ces marchands isolés pour cible. Elle avait déjà tué. Elle n’avait pas souhaité recommencé mais c’est ainsi que la fatalité. Astarée lui en était témoin. Mais cette mort là, elle n’avait pas été obligée de la donner. Pas obligée pour elle. Elle aurait pu laisser le cabri ou la mioche mourir. Elle avait été étonnamment généreuse. Il faudra qu’elle s’arrange de cet écart avec sa conscience. Elle ne regrettait rien. Il serait tant de regretter s’il devait y avoir des conséquences pour ses affaires.

« Cet homme a commis trois erreurs. Il vend des humains, et j’peux pas tolérer qu’on bafoue l’honorable profession d’marchand. Il s’en est pris à un cornu, et j’suis solidaire des boucs même puant. Il a désobéi. J’ai dit bouge pas, ou t’as l’trou. Alors. Il a eu son trou. Parce qu’j’suis une femme d’parole.»


Elle pointe son index sur son front. Un geste anodin et pourtant lourd de sens.

« Ca m’a couté une flèche mais c’m’a rapporté une jolie bourse. Un poignard, une épée. Et quelques autres accessoires dont j’tirais un bon prix. Alors t’fends pas ton p’tit cœur. La charité ça fait pas partie d’mes qualités. »

« Les trois autres ont détalé. J’ai balancé l’corps par-dessus l’falaise.
Et si j’étais nous, j’trainerai pas par ici, histoire qu’ils aient envie de vengeance. Et ça, ça m’ennuie. Tu m’as aussi coûté un lieu tranquille pour m’reposer la mioche… Aller, j’te laisse roucouler avec ton blond. »

Elle sourit, encore. Elle avait renoncé à trouer le blond en le voyant sauver la gamine. Mais elle s’en méfiait. Il avait un air pas net, une intuition qu’elle suivait toujours. Et sa seconde intuition était qu’il ne fallait pas traîner trop longtemps sur cette falaise et ce cul-de-sac où elles seraient piégées si les acolytes revenaient. Elle ajusta à sa ceinture sa lame, elle posa un instant son arbalète pour sortir son arc dont elle vérifia la tension de la corde. Une fois son arsenal vérifié, elle reprit son arbalète en main et un énorme sac sur les épaules. Le poids la fit ployer sous la charge un instant et vu sa taille, le poids devait être impressionnant. Du sac dépassait de temps à autre des flèches, une garde d’épée, des branches ou des hampes déjà formées. Une casserole, des toiles, cordages, le bagage à la forme improbable était très évocateur de sa fonction. Il n’était de fait pas bien compliquer de déduire que la jeune cornue faisait profession du marchandage itinérant.

Elle était fatiguée. Elle avait marché toute la journée, avait à peine eu le temps de grignoter un souper froid qu’elle avait été dérangée et voilà qu’elle devait changer de lieu. Elle allait devoir passer une nuit blanche, c’est ce qu’elle craignait. Elle ne pouvait pas louer de chambre. Et ils allaient chercher une cornue blonde. Cloporte et fiente de homard ! Le voilà son problème.


« Crotte de bouc avarié ! »
Le sac est reposé rudement au sol et elle le défait en continuant de maugréer une série d’injures fleuries. Comme cervelle de piaf, courge putréfiée, débile cérébrale, mollusque à la sauce basilique, et ainsi de suite. Elle sortit finalement de son sac un ample manteau du désert ainsi que le foulard qui va avec. Bientôt, une marchande différente se métamorphosa. Le visage teinté avec une drôle de mixture pris un bronzage certains et les cornes dissimulées sous le foulard brodé donnaient l’image d’un autre homme. Puisque c’était le manteau d’un homme. Un déguisement sommaire qui éviterait qu’on lui coupe la gorge en désignant la cornue blonde qui a épinglé le vilain-monsieur-en-rouge. Comme elle le disait toujours, il vaut mieux être lâche et en vie que con et mort. Fuir était un comportement tout à fait indiquer dans ce genre de nid à guêpe dans lequel elle venait de mettre les pieds.

« Tu m’auras aussi couté une affaire à trois pièce d’or. Putain, voilà pourquoi j’aurai jamais d’mioche, c’est nuisible ! »

Le sac est remis sur ses épaules une fois son agitation finie. Il était temps de laisser Caislean. L’air y était devenu vicié.



~.~.~.~~.~.~.~~.~.~.~~.~.~.~~.~.~.~~.~.~.~

Et c'est ainsi que le petit groupe se sépara.
La cornue repris le sentier vers la ville dans l'idée soit de faire une affaire, soit de quitter rapidement la région.
Elle laissa derrière elle, le drôle de blond et sa petite poupée.

Une mauvaise affaire pour un peu de générosité.
Moralité : ne soyez pas gratuit ou généreux, ça fini toujours mal.


~.~.~.~~.~.~.~~.~.~.~~.~.~.~~.~.~.~~.~.~.~
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