Andrew Kessington

Le Faucon est une frégate à trois mâts d’une cinquantaine de mètres de long – de la poupe à la pointe du mât de beaupré – pour une dizaine de large. La partie supérieure de la coque, du bastingage à la ligne de flottaison noire, est de couleur marron-beige tandis que la partie inférieure n’a pas été peinte et conserve la couleur sombre du bois utilisé pour sa confection. La figure de proue, un faucon dont les ailes écartées se fondent dans la coque, a donné en partie son nouveau nom au bâtiment, lequel portait auparavant les noms d’Intrépide – du temps du prédécesseur d’Andrew Kessington – et le Traceur – du temps où ce navire faisait encore partie de la flotte impériale. La frégate peut accueillir jusqu’à deux cents quatre-vingt marins, cependant l’équipage se réduit généralement à plus ou moins une centaine d’hommes, selon les périodes.

La partie supérieure de la poupe, haute de deux mètres par rapport au plancher, abrite trois cabines. La cabine centrale, la plus spacieuse, est celle du capitaine. Elle est dotée de trois fenêtres mesurant presque toute la hauteur de la pièce, d’un lit, d’une table, d’une chaise, de deux fauteuils, d’une armoire ainsi que d’une malle. La deuxième cabine, celle de tribord, est une cabine destinée aux invités, bien qu’il n’y en ait que fort rarement, voire jamais. Elle est meublée assez simplement d’un lit, d’une malle, d’une table et d’une chaise. Elle est attribuée à l’heure actuelle à Ambre Bellamy lorsque celle-ci est à bord du Faucon. Enfin, la troisième cabine, celle de bâbord donc, est destinée à un usage plus pragmatique. Une énorme table de travail, croulant habituellement sous les cartes et les instruments de navigation annonce en effet dès l’entrée son utilisation principale. Une imposante étagère remplie de livres traitant essentiellement de navigation complète le paysage studieux qu’elle offre au premier regard. Des trois, c’est également la plus petite. Chacune des deux cabines secondaires est par ailleurs pourvue de deux hautes fenêtres donnant sur l’eau.

Le pont principal et le pont du gaillard arrière sont destinés avant tout à la navigation. Théâtre d’activité pouvant être comparé à celle d’une fourmilière, le pont supérieur n’est jamais désert. Sous ce dernier se situe le pont de batterie, où sont situés la majorité des canons du Faucon. Le bâtiment n’en possède qu’une rangée et il compte au total trente-deux pièces d’artillerie : vingt-six canons de 12 (i.e. dont les boulets pèsent environ six kilos) sur le pont de batterie et six canons de 6 (i.e. dont les boulets pèsent environ trois kilos) sur le pont principal. Le niveau suivant, le faux-pont, sert de lieu de vie à l’équipage. Des hamacs suspendus de toutes parts servent de couchages. Une zone, à la proue, est réservée au médecin de bord et tient lieu d’infirmerie. Il arrive cependant qu’elle s’étende après un abordage… Enfin, la cale sert d’entrepôt pour les vivres et le butin des abordages. Elle contient également une geôle étroite aux grilles en fer forgé, qui sert de lieu d’enfermement pour les otages et les mutins, ainsi que la cuisine du navire.

Au-dessus du pont principal s’élèvent trois-mâts. Le mât de misaine (situé à la proue) comporte trois voiles carrées. Il est relié au mât de beaupré (mât qui pointe vers l’avant comme une prolongation horizontale de la proue) par trois voiles triangulaires : les focs. Le grand mât (ou mât centrale) comporte lui aussi trois voiles carrées, dont la plus basse et la plus grande est la grand-voile. Quatre voiles relient le mât de misaine et le grand mât, trois ont une forme de trapèze, la dernière étant triangulaire. Le mât d’artimon (celui de la poupe) se distingue par deux voiles carrées surplombant une voile aurique (la voile d’artimon). Il est relié au grand mât par deux voiles triangulaires. Une succession d’échelles, de cordes et de vergues permet aux matelots de régler la voilure, la réparer si nécessaire ou même atteindre le nid-de-pie, poste d’observation, en haut du grand mât.